Au Mexique, le président « AMLO » déconfine en plein pic de l’épidémie

0
112

[ad_1]

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, au Palais national de Mexico, le 5 avril 2020.
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, au Palais national de Mexico, le 5 avril 2020. Eduardo Verdugo / AP

La confusion règne au Mexique, où le président, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), lance un plan de sortie de confinement en plein pic de l’épidémie. Le pays comptait, vendredi 22 mai, 62 527 cas confirmés et 6 989 décès. Certaines municipalités, épargnées par le virus, ont été autorisées à reprendre leurs activités. Mais la capitale prévoit de leur emboîter le pas seulement à partir du 15 juin. Un déconfinement à géométrie variable, accéléré sous la pression du voisin américain, qui suscite la controverse sur une seconde vague possible de contagions.

« Pas de malentendu, a tempéré, mercredi, « AMLO ». Il faut rester à la maison car la campagne de “saine distance” continue. » Ce jour-là, le Mexique passait la barre des 6 000 morts dus au Covid-19. Le lendemain, le pays comptait 2 973 contagions supplémentaires, un record, devenant aussi le 10e pays du monde avec le plus de morts (6 510) liés au virus, selon l’université Johns-Hopkins.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : le Mexique durcit sa stratégie pour endiguer l’épidémie

Ces chiffres contrastent avec l’optimisme d’« AMLO », qui répète que « la pandémie a été domptée », permettant « le retour à une nouvelle normalité. » Et son vice-ministre de la santé, Hugo Lopez-Gatell Ramirez, de déclarer : « Les mesures de distanciation physique prises depuis le 23 mars ont réduit de 74 % les contagions. De quoi permettre une réouverture graduelle, ordonnée et prudente, des activités selon les zones affectées différemment par le virus. » Treize des trente-deux Etats concentrent plus de 70 % des cas de contagion.

Réouverture des usines

Le plan de déconfinement prévoit un code de quatre couleurs – rouge, orange, jaune et vert – en fonction de l’intensité de la transmission du virus. Baptisées « municipalités de l’espérance » par AMLO, 269 villes et villages, qui ne présentent pas de contagion, sont invités, depuis le 18 mai, à un retour à la normale, avant le reste du pays. Du 18 au 30 mai, les secteurs économiques élaboreront des protocoles sanitaires (port du masque, distance physique, contrôles de température…) permettant leur possible reprise d’activités progressive, validée par les autorités.

A partir du 1er juin, la troisième étape autorisera certaines zones à atténuer les mesures sanitaires, en passant d’une couleur à l’autre. En outre, le plan prévoit que la construction, les mines et la fabrication d’équipements de transport soient désormais considérées comme des « activités essentielles », accélérant la réouverture des usines. Une exigence du président américain, Donald Trump, soucieux de relancer l’économie des Etats-Unis, dépendante de la chaîne de production mexicaine. En tête, le secteur automobile, qui produit une grande partie de ses pièces détachées au Mexique. D’autant que l’entrée en vigueur du nouveau traité de libre-échange entre les deux voisins et le Canada est toujours maintenue au 1er juillet.

Il vous reste 49.73% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: