Au Maroc, deux ans et demi de prison pour avoir publié des vidéos « offensantes » sur YouTube

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Un blogueur marocain a été condamné à deux ans et demi de prison ferme pour avoir diffusé sur YouTube des vidéos jugées « offensantes », en droite ligne avec plusieurs sanctions judiciaires récentes visant les réseaux sociaux au Maroc, a-t-on appris auprès de son avocat mercredi 19 février.

Rachid Tahiri, alias « Bassirou », a été condamné pour « offense à des institutions de l’Etat » et « au drapeau et symbole du royaume » par le tribunal de Settat, à 165 km au sud de Rabat, à la suite d’une plainte déposée par une association nommée « Jeunesse royale », a précisé à l’AFP son avocat, Rachid Malzouzi. Le chauffeur de bus de 39 ans avait diffusé plusieurs diatribes dénonçant « la pauvreté » et « la corruption » dans son pays, selon les publications consultées par l’AFP sur YouTube.

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Des groupes de défenseurs des droits humains, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont récemment dénoncé une « campagne de répression » des autorités marocaines contre les opinions critiques exprimées sur les réseaux sociaux.

La royauté, une « ligne rouge »

Amnesty a répertorié au moins dix condamnations à des « peines sévères » depuis novembre, sanctionnant des propos contre le roi Mohammed VI, des institutions de l’Etat ou des fonctionnaires marocains. La monarchie est considérée comme « l’une des trois lignes rouges de la liberté d’expression au Maroc », rappelle Amnesty. Selon la Constitution du royaume, la personne du monarque est « inviolable ».

Parmi les condamnés figurent les youtubeurs populaires « Moul Hanout » et « Moul Kaskita » (trois et quatre ans de prison), un lycéen (trois ans de prison) et un jeune rappeur (quatre ans). Egalement listé par Amnesty, le journaliste Omar Radi attend son procès pour « outrage à magistrat », le 5 mars, pour un tweet critique visant un juge.

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Une campagne baptisée #freekoulchi (« libérez-les tous ») a récemment été lancée sur Facebook et Twitter pour dénoncer les sanctions judiciaires visant les voix critiques. Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Hassan Abyaba, avait affirmé en janvier que « la situation des droits humains ne connaît aucune régression au Maroc », appelant à « distinguer ceux qui s’expriment librement de ceux qui commettent des délits réprimés par la loi ».

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