Au Mali, des acteurs internationaux rencontrent un imam influent après une importante manifestation

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L’imam Mahmoud Dicko (au centre) lors de la manifestation du vendredi 5 juin 2020, à Bamako.

Des responsables de l’ONU, ouest-africains et de l’Union africaine (UA) ont rencontré à Bamako un influent imam malien, Mahmoud Dicko, l’un des organisateurs d’une importante manifestation ayant réclamé la démission du chef de l’Etat, a indiqué lundi 8 juin la coalition que codirige le chef religieux.

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A l’appel du Rassemblement des forces patriotiques du Mali, coalition regroupant chefs religieux, partis politiques et membres de la société civile, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi 5 juin à Bamako et demandé la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé « IBK », élu en 2013 et réélu en 2018.

Importante figure religieuse et tenant d’un islam rigoriste, Mahmoud Dicko est l’un des principaux responsables de cette coalition. Autrefois proche du président Keïta, cet imam récemment entré en politique est devenu un critique virulent du pouvoir.

Les bons offices de la Minusma

« Une délégation de la communauté internationale a rencontré l’imam Dicko » dimanche, en présence d’un représentant de la coalition, a indiqué celle-ci dans un communiqué reçu lundi par l’AFP, précisant qu’étaient présents des responsables de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine.

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« La communauté internationale voulait avoir des informations relatives à notre objectif, et puis jouer à la médiation, bien sûr », a précisé lundi à l’AFP une source proche de la coalition. Cette réunion « fait partie des rencontres régulières [de la Minusma] dans le cadre des bons offices », a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole de la mission onusienne, Olivier Salgado.

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, « avec des représentants d’organisations régionales a rencontré certains organisateurs [de la manifestation de vendredi], mais aussi des représentants des autorités nationales pour trouver le moyen de renouer le dialogue », a poursuivi M. Salgado.

« Offre de dialogue »

« Nous sommes pour le dialogue », mais pas sur « un autre sujet que le départ de IBK », a déclaré lundi un responsable du Rassemblement des forces patriotiques du Mali, Issa Kaou N’Djim, lors d’un point de presse.

Réunis au sein de la plate-forme Nous le peuple, des partisans du président Keïta – hommes politiques, partis et associations – vont de leur côté organiser vendredi un meeting pour « soutenir le président démocratiquement élu et les institutions », a déclaré à l’AFP Hamane Touré, porte-parole de l’organisation. Samedi, le gouvernement malien avait invité « au respect du cadre institutionnel » et avait « renouvelé son offre de dialogue » à la coalition.

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Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise multiforme, sécuritaire, politique, économique. Les insurrections indépendantistes, puis djihadistes, ainsi que les violences intercommunautaires, ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. Parties du nord du pays, les violences se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.

Le Monde avec AFP

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