Au Liban, des milliers de manifestants réclament le départ du président Michel Aoun

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De nombreux Libanais ont manifesté et bloqué des axes routiers, mercredi, après des déclarations polémiques du président.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h22

Temps de Lecture 2 min.

Des manifestants bloquent une route à Jal El-Dib, près de Beyrouth, mercredi 13 novembre.
Des manifestants bloquent une route à Jal El-Dib, près de Beyrouth, mercredi 13 novembre. Hassan Ammar / AP

Des milliers de Libanais en colère ont bloqué des routes dans le pays et manifesté près du palais présidentiel mercredi 13 novembre, après des déclarations du président, Michel Aoun, semblant ignorer leurs revendications. Alors que le mouvement de contestation inédit lancé le 17 octobre réclame le départ de l’ensemble de la classe politique, jugée corrompue et inapte, M. Aoun a déclaré, mardi, que ceux qui estiment qu’aucun des dirigeants politiques n’est décent doivent « émigrer ».

Cette déclaration a provoqué aussitôt l’ire des manifestants, qui ont mis le feu la nuit à des bennes à ordures et des pneus, bloquant artères et routes dans plusieurs villes. Brandissant des drapeaux libanais, des centaines d’entre eux se sont dirigés mercredi vers le palais présidentiel de Baabda, sur les hauteurs de Beyrouth, en réclamant le départ de M. Aoun. Mais ils ont été bloqués par l’armée qui a fermé toutes les routes y menant avec des barrières de barbelés. En soirée, ils ont installé des tentes non loin de là.

« Il y avait beaucoup de mépris dans les déclarations du président, peut-être qu’il considère que nous n’existons pas, alors nous sommes venus lui faire entendre notre voix, a déclaré Angie, une ingénieure de 47 ans. Notre espoir dans le Liban est grand et nous ne voulons pas émigrer ! »

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Un manifestant tué mardi

Ailleurs dans le pays, des milliers de manifestants ont brûlé des pneus et bloqué des axes routiers aux entrées de la capitale, à Tripoli et dans les districts de l’Akkar (nord) et de la Bekaa (est). Des altercations ont parfois eu lieu avec des soldats tentant de débloquer les routes. A Tripoli, des milliers de manifestants se sont rassemblés en soirée dans le centre de la capitale du Nord. A Jal El-Dib, près de Beyrouth, un homme au volant d’une voiture a tiré à la mitrailleuse sur des manifestants bloquant la route avant d’être maîtrisé par les contestataires, selon l’agence nationale d’information. La Croix-Rouge libanaise a dit avoir transféré quatre blessés par balles à l’hôpital.

Mardi, un manifestant a été tué par balle au sud de Beyrouth après une altercation avec des militaires à bord d’une voiture. L’armée a annoncé l’ouverture d’une enquête et la détention du militaire ayant ouvert le feu. Le 17 octobre, un autre manifestant avait été tué dans un incident à Beyrouth.

Déclenchée par l’annonce d’une taxe de plus en plein marasme économique, la contestation a obtenu le 29 octobre la démission du premier ministre, Saad Hariri. Depuis, les tractations pour former un gouvernement se font attendre alors que les manifestants réclament un gouvernement d’indépendants et de technocrates. Ils clament leur exaspération face à l’absence de services publics, au chômage et à la corruption, avec une classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies.

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