« Au fil de son enrichissement, la Chine a assorti son développement d’efforts ponctuels contre certaines dépendances »

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Tribune. Le Parti communiste chinois (PCC) entretient de longue date une sensibilité aiguë aux dépendances vis-à-vis de l’étranger. L’ère de réforme ouverte en 1978, focalisée sur la sortie de la pauvreté, a relégué un temps cette vigilance au second plan, mais l’insistance de la propagande sur les humiliations infligées au XIXe siècle par les puissances occidentales en a préservé le terreau.

Au fil de son enrichissement, la Chine a assorti son développement, tourné vers les exportations et l’attraction d’investissements étrangers, d’efforts ponctuels contre certaines dépendances. Dès le milieu des années 1990, quelques politiques de réduction de dépendances localisées se sont soldées par de cuisants fiascos, par exemple sur les circuits imprimés. Au tournant de ce siècle, la projection des entreprises chinoises dans le monde s’est faite au motif de la sécurisation des approvisionnements en matières premières. Au cours de la décennie qui a suivi, les autorités ont amorcé un découplage des données et de l’Internet chinois du reste du monde.

Les politiques de substitution d’entreprises nationales aux importations n’ont fait pleinement leur réapparition que dans le sillage du plan de relance de 2009. D’abord cantonnées à des technologies de défense, elles vont croissant en importance et en périmètre, de pair avec le retour en force de la sphère publique dans l’économie. Le plan China 2025 de 2015, et ses « indications » de parts du marché mondial dans des secteurs d’avenir, en est l’emblème.

L’arrivée au pouvoir, en 2016, du président américain Donald Trump, obsédé par le déficit commercial et la hausse des droits de douane, avait de quoi inquiéter Pékin. Ces craintes chinoises ont fini par porter davantage sur les questions technologiques et financières.

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En avril 2018, les Américains ont interdit les exportations à destination du principal équipementier télécom chinois, ZTE, pour non-respect des embargos sur la Corée du Nord et l’Iran. Contraint de se plier aux injonctions américaines, Pékin a réalisé sa vulnérabilité à l’unilatéralisme américain. Les déboires similaires de son autre fleuron du secteur, Huawei, et de nombreuses entreprises accusées de participer à son industrie de défense ont confirmé cette faiblesse engendrée par la dépendance de ses entreprises aux intrants étrangers. En outre, les autorités américaines ont aussi réduit l’accès des entreprises chinoises aux marchés et aux entreprises américaines dans de nombreux secteurs jugés stratégiques, et pressent leurs alliés de faire de même.

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