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Ils pensaient qu’il n’était pas possible de négocier durant une vidéoconférence comme cela pouvait se faire avant le Covid-19, quand ils se rencontraient en chair et en os autour d’une table à Bruxelles. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, qui se sont une nouvelle fois réunis à distance jeudi 26 mars, ont finalement trouvé le moyen, plus de six heures durant, de discuter âprement, comme ils l’ont toujours fait en temps de crise.
Il n’y a pas eu de suspension de séance, mais le premier ministre italien, Giuseppe Conte, a tout de même réussi, durant la réunion, à publier un communiqué de presse pour signifier son désaccord avec ses partenaires. Avant de se raviser et de se joindre à la déclaration commune que les Vingt-Sept ont publiée à l’issue du conseil européen.
Mutualiser le risque
Le débat a porté sur la manière dont l’Europe peut répondre à la crise économique sans précédent que la pandémie, en mettant la quasi-totalité du continent en confinement, a créée. Et ce, au-delà de ce qui a déjà été fait : suspension du pacte de stabilité et des contraintes budgétaires qui pèsent sur les pays de la zone euro, assouplissement du régime des aides d’Etat afin de permettre aux gouvernements de voler au secours de leurs entreprises sans contrevenir aux règles du marché intérieur, mise à disposition par la Commission de 37 milliards d’euros pour aider les pays à financer les ravages du virus, engagement de la Banque centrale européenne (BCE) à injecter plus de 1 000 milliards d’euros dans l’économie, mise à contribution de la Banque européenne d’investissement.
D’un côté, l’Italie, qui en plus d’être surendettée est aussi à ce jour le pays européen le plus touché par le virus. Dans ce contexte, Rome réclame à ses partenaires une solidarité financière accrue, qui pourrait prendre la forme de ce que M. Conte appelle les « coronabonds », c’est-à-dire l’émission d’obligations européennes pour financer les ravages économiques du coronavirus. Ce qui permettrait de mutualiser le risque et d’alléger le coût de l’emprunt pour son pays. A ses côtés, notamment, l’Espagne, dont le premier ministre, Pedro Sanchez, a donné de la voix jeudi soir.
La France d’Emmanuel Macron, qui jusqu’ici s’était montrée favorable à une telle initiative, est « peu intervenue dans le débat », selon un proche des négociations. Même si Paris avait signé avec Rome, Madrid, Athènes, Lisbonne, Ljubljana, Bruxelles, Luxembourg et Dublin, mercredi 25 mars, une lettre adressée à Charles Michel, le président du Conseil, pour réclamer la création d’un « instrument commun de dette ».
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