Au cinéma, la Chine sauve la Terre et défie Hollywood

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Le blockbuster chinois « The wandering Earth » bat des records d’entrées. Ce film de science-fiction souligne l’émergence de Pékin sur le terrain de la conquête spatiale et du septième art.

Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 05h37

Temps de Lecture 4 min.

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Extrait de l’affiche du film chinois « The Wandering Earth »  (La Terre à la dérive).
Extrait de l’affiche du film chinois « The Wandering Earth »  (La Terre à la dérive). UNITED ENTERTAINEMENT PARTNERS

LETTRE DE PEKIN

D’abord, la mauvaise nouvelle. Dans quelques décennies, en raison d’un dérèglement du soleil, les températures seront extrêmement négatives et la vie sur Terre ne sera plus possible que dans d’immenses villes souterraines. Plus question de mettre le nez dehors.

L’organisme qui aura succédé à l’ONU – le Gouvernement Uni de la Terre – décidera alors qu’il est indispensable de quitter le Système solaire : une opération réalisable grâce à la construction d’immenses propulseurs. Problème : durant cette odyssée, une collision de la Terre avec Jupiter apparaît inévitable. Cinq, quatre, trois, deux… Notre vieille planète vit ses dernières secondes.

Heureusement, au tout dernier moment, un Chinois, membre de la Station spatiale internationale parvient, au sacrifice de sa vie, à sauver la Terre en la détournant de Jupiter ; une action à laquelle les Nations unies avaient évidemment pensé mais qu’elles avaient finalement rejetée, estimant qu’elle n’avait aucune chance de réussir.

Tel est le fil conducteur de The Wandering Earth (La Terre à la dérive), le nouveau blockbuster du cinéma chinois sorti en février, à l’occasion des fêtes du Nouvel An. Le succès de ce film, qui suscite des débats passionnés en Chine, est tel – plus de 80 millions de spectateurs en trois semaines – que Netflix a acheté les droits et devrait le traduire en vingt-huit langues.

Hollywood dans la ligne de mire

De l’avis général, y compris des professionnels américains, les effets spéciaux de ce long-métrage doté d’un budget d’environ 50 millions de dollars (44 millions d’euros), sont dignes de ceux de Hollywood. Une première dont les Chinois ne sont pas peu fiers. « 2019 pourrait rester dans les mémoires comme l’année zéro des blockbusters de science-fiction chinois », jubile Frant Gwo, le réalisateur. Alors que la conquête de l’espace relève autant de l’imaginaire que de la réalité, la Chine entend jouer un rôle majeur dans les deux domaines.

Début janvier, en réussissant à déposer une sonde sur la face cachée de la Lune, ce que les Américains n’avaient jamais fait, la Chine avait montré qu’elle était capable de tenir la dragée haute à la NASA.

Lire aussi La Chine réussit le premier alunissage sur la face cachée de la Lune

Aujourd’hui, c’est Hollywood qui est dans la ligne de mire. Dans le China Daily, Shen Yi, chercheur à l’école des relations internationales de l’université de Fudan, juge que le film « soulève trois questions vitales ». Rien de moins. « Premièrement : est-ce que des pays non-occidentaux peuvent et veulent jouer un rôle important dans un grand récit mondial et y apporter une contribution significative ? Deuxièmement : est-ce que l’Occident a vraiment le monopole de la structure du récit et du droit à la parole ? Et troisièmement : est-ce que la Chine prend le leadership en produisant des œuvres créatrices ? »

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