Au château de Meseberg, le duo Merkel-Macron affiche sa proximité

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La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse conjointe au château de Meseberg, près de Berlin, le 29 juin.

C’est la première fois qu’ils se saluaient sans s’embrasser ni se serrer la main, par respect des règles de distanciation imposées par le Covid-19. Rarement, pourtant, Angela Merkel et Emmanuel Macron n’auront cherché à ce point à afficher leur proximité que ce lundi 29 juin au château de Meseberg, près de Berlin, là même où ils avaient signé une déclaration actant leur volonté de doter la zone euro d’un budget commun, en juin 2018. « Quand la France et l’Allemagne sont d’accord, cela ne veut pas dire que l’Europe est unie, mais quand la France et l’Allemagne sont en désaccord, il ne peut y avoir d’unité en Europe », a déclaré la chancelière allemande, deux jours avant que son pays ne prenne, mercredi 1er juillet, la présidence du Conseil de l’Union européenne pour six mois.

Entre hochements de tête approbateurs et sourires complices, M. Macron et Mme Merkel, qui ne s’étaient pas rencontrés physiquement depuis le début de l’épidémie, n’avaient qu’un message à faire passer : marquer leur détermination à faire adopter au plus vite, si possible dès le conseil européen des 17 et 18 juillet, le plan de relance de 750 milliards d’euros proposé par la Commission européenne, le 27 mai, lui-même largement inspiré par Paris et Berlin. « Attendre ne rendra pas les choses plus simples, compte tenu de l’agenda ambitieux de la présidence allemande », qui sera également à la recherche d’un accord sur le Brexit, a déclaré M. Macron, pour qui « nous sommes arrivés à un moment de vérité pour l’Europe ».

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« Nous sommes confrontés à des défis économiques que nous n’avons pas connus depuis des décennies, et sans doute même jamais auparavant », a de son côté affirmé Mme Merkel, convaincue qu’« après la pandémie le monde sera différent de ce qu’il était avant ». Un ton peu habituel de la part d’une dirigeante d’ordinaire peu portée aux formules claquantes qu’affectionne le président français, mais qui laisse entendre que la chancelière allemande semble déterminée, durant les six prochains mois, à faire montre d’un volontarisme qui lui a souvent manqué sur la scène européenne.

« Souveraineté » européenne

De ce point de vue, M. Macron aura sans doute apprécié d’entendre Mme Merkel faire elle-même la promotion du plan de relance présenté le 18 mai par Paris et Berlin, fondé sur des subventions et non sur des prêts, et financé par une mutualisation de la dette européenne à hauteur de 500 milliards d’euros. « S’il y a des Etats qui sont encore sceptiques, tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut qu’on sorte plus forts de cette crise », a déclaré Mme Merkel, marquant sa volonté de convaincre les pays dits « frugaux » (Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark) à se convertir à leur tour à des instruments de solidarité dont l’Allemagne, il y a quelques semaines, refusait encore catégoriquement d’entendre parler.

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