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Mais pas pour notre chroniqueur Marc Beaugé. Le 14 novembre, Christine Lagarde, nouvelle patronne de la Banque centrale européenne, réunissait son conseil des gouverneurs près de Francfort. L’image en dit plus qu’un long discours.
Cherchez la femme
Le 14 novembre, la nouvelle patronne de la Banque centrale européenne a décidé d’apaiser les tensions au sein de son conseil des gouverneurs avec une « journée de réflexion hors site ». Les 6 membres du directoire et les 19 gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro se sont retrouvés au château de Kronberg, près de Francfort. Une bonne idée. Jusqu’à ce que Christine Lagarde poste une photo sur les réseaux sociaux, provoquant deux questions. Où sont les femmes ? Où est la diversité ? Le voilà, le problème de l’époque : les gens posent plein de questions.
Sous surveillance
Installés dans le Grüne Salon (« salon vert ») de ce château construit au XIXe siècle pour l’impératrice douairière Victoria de Prusse et transformé en hôtel 5 étoiles en 1954, ces hommes savent-ils que Christine Lagarde n’est pas la seule à les surplomber ? On notera que deux femmes sont représentées sur les tableaux accrochés aux murs. On notera surtout qu’un lustre, dit « Marie-Thérèse » en référence à Marie-Thérèse d’Autriche et à son goût pour ce qui brille, domine le salon. Conclusion ? Les femmes sont ici peu nombreuses, mais au moins elles sont haut placées.
Bulles financières
Une kyrielle de bouteilles de San Pellegrino sont posées sur la table. Si c’est une idée de Christine Lagarde, alors, elle est bonne. Très bonne même. De fait, les bulles, et plus particulièrement le CO2, permettent une meilleure évacuation gastrique et aideront donc ces messieurs à digérer la nomination d’une femme, la toute première de l’histoire, à la tête de cette institution européenne basée à Francfort.
Cols blancs
Puisqu’il s’agit là d’une réunion « informelle », Christine Lagarde a imposé le dress code et demandé à ses invités de ne pas porter de cravate. Ce qui nous offre l’occasion de rappeler que la chanteuse Patachou, dans le Paris de l’après-guerre, s’attaquait aussi à la cravate de ses clients quand ils s’avéraient pénibles, ou refusaient simplement de reprendre ses chansons. Ciseaux en main, elle leur coupait puis accrochait ces trophées au plafond de son cabaret. On surveillera donc la déco de la BCE dans les mois à venir.
Homme de l’ombre
Mais qui est cet homme installé sur une table, à l’écart, au fond de la salle ? Est-ce un dactylo chargé de consigner les déclarations des uns et des autres ? Ou un employé de la BCE malheureux au jeu des chaises musicales ? Les membres du directoire passant leur temps à valser (4 de ses 6 membres ont été ou vont être remplacés en 2019 et 2020), on peut estimer que la thèse se tient. Et qu’elle est même tout à fait plausible si l’on considère que le Grüne Salon est l’ancien salon de musique de l’impératrice.
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