Au Canada, Justin Trudeau et la politique de la main tendue

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Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et sa femme, Sophie Grégoire, avant le discours d’investiture, à Ottawa, le 5 décembre 2019.
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et sa femme, Sophie Grégoire, avant le discours d’investiture, à Ottawa, le 5 décembre 2019. Justin Tang / AP

C’était une première pour elle, une redite pour lui dans un contexte néanmoins fort différent de 2015. Conformément à la tradition, la gouverneure générale du Canada, Julie Payette, a prononcé, jeudi 5 décembre, le discours du trône, qui marque l’investiture du nouveau gouvernement de Justin Trudeau, sorti victorieux des urnes le 26 octobre. Nommée par la reine Elizabeth II en juillet 2017, l’ex-astronaute s’est donc livrée, avec plus d’entrain et de naturel que nombre de ses prédécesseurs, à cet exercice codifié : lire, devant le Parlement réuni au Sénat, un discours élaboré par le cabinet du premier ministre pour fixer les grandes lignes de son action à venir.

Mais si Justin Trudeau avait pu entonner en 2015 l’air du « changement » après avoir remporté la bataille contre le conservateur Stephen Harper, il a dû modifier son vocabulaire pour inaugurer son deuxième mandat. Désormais à la tête d’un gouvernement minoritaire à la Chambre (157 sièges sur 338), il est tenu de se trouver des alliés pour mener à bien sa politique. C’est donc par un appel à « l’unité » que le premier ministre a entamé cette nouvelle mandature. Il a tendu la main aux régions qui se voient assurées « de travailler avec le gouvernement dans un esprit de dialogue et de coopération pour surmonter leurs difficultés économiques ».

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Le premier ministre a notamment encouragé le Parlement à étudier la mise en œuvre d’une couverture de soins dentaires universelle – un appel du pied au Nouveau Parti démocrate de Jameet Singh qui en avait fait un de ses engagements de campagne. Il a également tendu la main aux autochtones. Justin Trudeau s’est engagé à adopter dès la première année de cette législature la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et assuré par ailleurs qu’il veillerait à ce « que les enfants des peuples blessés soient indemnisés équitablement ».

Justin Trudeau a aussi affiché comme priorité la lutte contre le changement climatique. « Nos petits-enfants nous jugeront sur notre action ou notre inaction. Mais si nous travaillons de concert, tout est possible », a-t-il promis. Les objectifs fixés sont ambitieux : atteindre 0 % d’émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050, poursuivre la tarification du carbone, faire du pays un exemple en matière de technologies propres, encourager les habitations écoénergétiques ou encore planter 2 milliards d’arbres d’ici dix ans. Jamais sans doute discours du trône ne fut aussi vert. L’ex-chef des Verts Elizabeth May s’est réjouie « que le message d’urgence climatique soit enfin entendu », tout en regrettant « que la feuille de route reste encore bien floue ».

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