Au Cameroun, l’opposant Maurice Kamto dénonce la « vacance de la présidence de la République »

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L’opposant camerounais Maurice Kamto, à Paris, le 30 janvier 2020.
L’opposant camerounais Maurice Kamto, à Paris, le 30 janvier 2020. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le principal opposant camerounais, Maurice Kamto, a affirmé avoir démarré une procédure pour que le Conseil constitutionnel constate la vacance du pouvoir face à l’absence prolongée du président Paul Biya, dont une première photographie depuis plus d’un mois a été publiée jeudi 16 avril sur Facebook.

Paul Biya, 87 ans dont trente-sept à la tête du Cameroun, ne s’est pas adressé à la nation depuis le début de la pandémie liée au coronavirus, contrairement aux autres chefs d’Etat d’Afrique centrale. Et il n’était pas apparu en public depuis sa rencontre avec l’ambassadeur américain, photographiée par son service de presse le 11 mars.

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Maurice Kamto, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, avait demandé fin mars à ce qu’il « s’adresse aux Camerounais ». « Face à la situation politique inédite dans laquelle se trouve notre pays, caractérisée par l’absence prolongée et inexpliquée du chef de l’Etat en fonction, j’ai décidé d’agir », a-t-il écrit sur sa page Facebook mercredi soir. Il a précisé avoir « saisi » le président de l’Assemblée nationale pour qu’il saisisse à son tour le « Conseil constitutionnel aux fins du constat de la vacance de la présidence de la République ».

« Politique-fiction »

Après des publications sans photographie du président le mois passé, le compte Facebook de M. Biya en a publié une de lui, jeudi, au côté de l’ambassadeur de France, Christophe Guilhou. « Au menu de notre échange de cet après-midi : la gestion de la pandémie Covid-19 au Cameroun, en France et dans le monde », affirme la légende. Contactée par l’AFP, l’ambassade de France à Yaoundé n’était pas joignable jeudi après-midi.

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) a réagi directement au communiqué de M. Kamto, dénonçant une « politique-fiction » de l’opposant. « La présidence de la République n’est pas vacante au Cameroun », selon Jacques Fame Ndongo, ministre et secrétaire à la communication du RDPC. « Aucun citoyen ordinaire n’a le droit de saisir le président de l’Assemblée nationale [ou son] bureau », a-t-il ajouté, précisant que si M. Kamto était député, il aurait pu prendre cette initiative.

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Le parti de Maurice Kamto, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a boycotté les législatives de février. Le RDPC a été le grand vainqueur du scrutin, avec 152 des 180 sièges de députés. L’inamovible président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, est un fidèle de M. Biya. Et le Conseil constitutionnel est dirigé par un magistrat à la retraite, Clément Atangana, réputé proche du régime.

Le Monde avec AFP

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