Au Brésil, la rue se mobilise à nouveau contre Jair Bolsonaro

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Des protestations ont été recensées dans plusieurs centaines de municipalités. Le scandale qui touche l’ex-juge anticorruption Sergio Moro, aujourd’hui ministre de la justice, nourrit la contestation.

Par Publié aujourd’hui à 05h53, mis à jour à 06h02

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Une manifestante à Rio de Janeiro, le 14 juin.
Une manifestante à Rio de Janeiro, le 14 juin. MAURO PIMENTEL / AFP

Les uns concluent à un échec, arguant que les protestations furent moins massives qu’attendues ; les autres saluent le réveil d’une opposition que l’on pensait anéantie.

Vendredi 14 juin, pour le troisième acte des mobilisations contre le gouvernement de Jair Bolsonaro, à la tête du Brésil depuis janvier, des protestations ont été recensées dans plusieurs centaines de municipalités dont une vingtaine de capitales régionales.

Après les mobilisations massives des 15 et 30 mai dénonçant les coupes budgétaires dans l’éducation, l’appel à la grève générale, lancé par les syndicats, visait cette fois-ci la réforme des retraites, thème cher à la gauche. Mais si les blocages n’ont été que peu suivis, en partie du fait des menaces de licenciement pesant sur les grévistes, les pancartes et les cris des manifestants témoignaient d’une colère bien plus large, attestant du coup de tonnerre qui frappe depuis une semaine le gouvernement et son ministre le plus populaire, Sergio Moro.

A Sao Paulo, le long de l’avenue Paulista, un drapeau brésilien sur lequel était inscrit « Moro Bandit » était brandi par un petit groupe tandis que la foule affichait des autocollants « Fora Bolsonaro » (Bolsonaro, dehors). « Je suis là pour tout, pour protester contre les coupes dans les budgets des universités, la réforme des retraites mais aussi contre tous les reculs que nous impose ce gouvernement. Bolsonaro détruit tout ! », s’enflamme Rui Liber, économiste de 60 ans. Sur son polo, un adhésif affiche, « des livres oui, des armes non », référence au décret présidentiel libéralisant massivement le port d’armes.

Contre l’injustice faite à Lula

Un peu plus loin, drapé dans un drapeau arc-en-ciel, Rodrigo Lima, avocat de 25 ans, dénonce l’homophobie du chef d’Etat qui ignore « les gays et transsexuels assassinés tous les jours et exclus du marché du travail ». Quelques heures plus tôt, Jair Bolsonaro avait estimé que la Cour suprême avait fait une « erreur » en décidant, jeudi 13 juin, de criminaliser l’homophobie. « Bolsonaro gouverne pour les banques et non les travailleurs. Il livre notre pays à l’étranger et détruit l’environnement ! », ajoute Bruno Debrima, 29 ans, chef cuistot et militant du Parti des travailleurs (PT, gauche).

Lire aussi Brésil : la Cour suprême criminalise l’homophobie

Derrière ces critiques adressées à Bolsonaro, un nom revient sans cesse, celui de Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, que tous appellent à libérer. L’ancien président, figure du PT est emprisonné depuis 2018 pour corruption dans le cadre de l’affaire « Lava Jato » (lavage express). Mais pour la plupart des manifestants, il ne fait plus de doute que cette condamnation est une injustice.

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