Au Brésil, en pleine pandémie, l’utilisation du vaccin chinois devient un enjeu politique

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Un homme vient de recevoir le vaccin chinois CoronaVac, à Rio de Janeiro, le 31 mars 2021.

C’est toujours en grande pompe et sous l’œil des caméras que le gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria, a présenté, lundi 12 avril, 1,5 million de doses de vaccin CoronaVac, produites par l’Institut de recherche médical Butantan de Sao Paulo en partenariat avec le laboratoire pharmaceutique chinois Sinovac. Devant les caisses du vaccin, baptisé « le vaccin du Brésil », le gouverneur affichait une nouvelle fois le V de la victoire pour les photographes.

L’utilisation politique de la vaccination est à son comble au Brésil, alors que le pays connaît un rebond inquiétant de l’épidémie. Joao Doria peut se vanter de diriger le seul Etat de la fédération à fournir des vaccins au reste du pays : sur dix Brésiliens vaccinés, huit ont reçu ce vaccin. « Où sont les 400 millions de doses que le gouvernement fédéral a promises aux Brésiliens ? Aujourd’hui, seul l’Institut Butantan fournit des vaccins au Brésil », a rappelé Joao Doria à l’adresse du président Jair Bolsonaro, qui n’a cessé de dénigrer la vaccination et de ralentir, voire de saboter, les commandes de vaccin.

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En ce début avril, l’Institut Butantan a déjà produit 39,7 millions de doses sur les 100 millions commandées par le ministère de la santé. A côté, le gouvernement fédéral affiche un bilan bien terne : 9,8 millions de doses d’AstraZeneca ont été administrées, dont 5,8 millions produites par la fondation de recherche médicale Fiocruz, en partenariat avec l’université d’Oxford. La Fiocruz, qui appartient au ministère de la santé, a reconnu que les 18 millions de doses de vaccin en préparation (sur les 27 millions prévues) ne seront pas prêtes avant le début du mois de mai. En cause : le retard de la livraison par la Chine des principes actifs. Et même si un récent accord a bien été signé entre la firme américaine Pfizer et le ministère de la santé pour l’obtention de 100 millions de doses, la livraison ne devrait intervenir au Brésil qu’au deuxième semestre de cette année.

Les mesures de confinement sont recommandées

Les Brésiliens vont donc être majoritairement vaccinés avec le vaccin CoronaVac, dont l’efficacité contre le virus a toujours été plus faible que les vaccins à ARN messager. Le 12 janvier, l’Institut Butantan présentait les conclusions de sa phase 3 des tests réalisés à partir des 9 823 volontaires, appartenant tous au corps médical. Le vaccin CoronaVac était alors présenté comme efficace dans 50,38 % des cas, qu’ils soient légers ou graves. Ce dimanche, l’étude complète des résultats de la phase 3 des tests (sur plus de 12 000 volontaires) a été publiée en prépublication dans la revue médicale The Lancet. Ses conclusions présentent des taux d’efficacité revus à la hausse : : l’efficacité est de 50,7 % pour prévenir la survenue de symptômes, et aucune personne vaccinée n’a développé de forme grave de la maladie. Chez les personnes obèses son efficacité atteint 75 %.

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