Au Brésil, concerts de casseroles contre l’inaction de Jair Bolsonaro face au coronavirus

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Lors d’un panelaço (« concert de casseroles »), le 18 mars à Sao Paulo.
Lors d’un panelaço (« concert de casseroles »), le 18 mars à Sao Paulo. AMANDA PEROBELLI / REUTERS

Ils accueillent désormais chacune de ses interventions : mercredi soir, à nouveau, un grand panelaço (concert de casseroles) a résonné dans plusieurs villes du Brésil, Rio, Sao Paulo, Brasilia ou Porto Alegre, pour protester contre la gestion calamiteuse de la crise du coronavirus par Jair Bolsonaro. Le troisième en seulement deux jours.

« Fasciste ! », « Bolsonaro dehors ! », « Va te faire enc… ! » Confinés dans leurs appartements, à coup de louche ou de spatule, sur des poêles ou sur des marmites, une partie du pays a donc décidé de tambouriner sa colère et de faire entendre sa voix, menaçante. Car les panelaços charrient ici un message lourd de sens : ce sont eux qui rythmèrent, voilà quatre ans, la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff.

Avec 4 morts, 428 cas confirmés et plus de 11 000 cas suspects, le Brésil est bel et bien atteint par le Covid-19. L’épidémie frappe désormais pratiquement toutes les régions, et jusqu’au sommet de l’Etat : mercredi, rien de moins que le président du Sénat, le ministre de l’énergie et le chef du cabinet de sécurité institutionnel (GSI) et bras droit de Bolsonaro, Augusto Heleno, ont été testés positifs au coronavirus. Selon une étude préliminaire de chercheurs d’Oxford, dévoilée par le journal en ligne Intercept, l’épidémie pourrait faire jusqu’à 478 000 morts dans le pays.

« Ça va passer »

Mais jusqu’à tout récemment, le président du Brésil se distinguait par son déni, son insouciance, et même son ironie. Pour Jair Bolsonaro le coronavirus n’était qu’un « fantasme », une « hystérie », voire une « grossesse » « Ça va passer (…), un jour un enfant va naître », a-t-il tenté d’expliquer. Testé négatif par deux fois au coronavirus, le chef de l’Etat n’a pas hésité, dimanche, à prendre des bains de foule au milieu de ses partisans, et a clamé, mardi, qu’il organiserait sans faute, le 21 mars, une grande fête avec ses amis et sa famille pour célébrer joyeusement ses 65 ans.

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Est-ce l’effet des humiliants concerts de casserole ? Ou la pression combinée des élites militaires, du corps médical, des parlementaires et des agents économiques ? Mercredi, M. Bolsonaro a semblé enfin prendre conscience de l’ampleur de la crise. En une seule journée, pas moins de deux conférences de presse ont été organisées par le président, entouré d’une flopée de ministres, dont le ministre de la santé, Luiz Henrique Mendetta, qui se démenait depuis des jours pour raisonner le chef de l’Etat : tous assis à une longue table face au public, alignés et masqués, dans une mise en scène des plus anxiogènes.

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