Attaquée par Trump, la Fed ne baisse pas ses taux immédiatement

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Le président de la banque centrale américaine a toutefois ouvert la voie à de possibles baisses d’ici la fin de l’année, en réponse à un environnement économique de plus en plus incertain et au tassement de l’inflation anticipée.

Par Publié aujourd’hui à 23h49

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Le président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell à Chicago, le 4 juin.
Le président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell à Chicago, le 4 juin. Kiichiro Sato / AP

« Voyons ce qu’il fera. » C’était la menace à peine voilée lancée mardi 18 juin sur la pelouse de la Maison Blanche par Donald Trump au président de la Fed Jay Powell. L’agence Bloomberg venait de révéler que le président des Etats-Unis avait réfléchi, cet hiver, à le limoger de son poste à la tête de la Réserve féderale, M. Powell étant accusé de ne pas baisser le loyer de l’argent aux Etats-unis.

On a vu : mercredi 19 juin, Jerome Powell n’a pas baissé ses taux d’intérêts lors de la réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale, qui restent compris entre 2,25 et 2,5 %. Et il entend bien rester à son poste. « La loi est claire. J’ai un mandat de quatre ans que j’entends accomplir complètement », a-t-il expliqué en conférence de presse. Donald Trump ne cesse de multiplier les attaques contre celui qu’il a nommé il y a dix-huit mois, mais aussi les autres banquiers centraux de la planète. Il s’en est ainsi pris à Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, qui devrait prendre de nouvelles mesures de soutien de l’économie et a ainsi contribué à la faiblesse de l’euro face au dollar (qui cote 1,12 dollar).

Un renforcement du billet vert qui pénalise les exportations américaines dans le monde, selon Donald Trump – la réalité est plus complexe, les variations de devises sont moins impactantes. Bref, M. Trump reproche à M. Draghi de faire pour l’Europe ce qu’il voudrait que M. Powell fît aux Etats-Unis, quitte à oublier que l’Europe n’en finit pas de stagner tandis que les Etats-Unis fêtent leurs dix années de croissance.

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De « solide » à « modéré »

Sur les changes, M. Powell a refusé de prendre position. « C’est le Trésor américain qui est responsable du cours du dollar. Nous n’avons pas d’objectif de cours », a expliqué le président de la Fed, rappelant la mission de son institution : le plein-emploi et la stabilité des prix. Sur le premier objectif, tout va bien, avec un taux de chômage au plus bas depuis 1969, le retour à l’emploi des communautés défavorisées et des salaires en hausse équivalente aux gains de productivité et de l’inflation.

En revanche, rien ne tourne comme prévu du côté de l’inflation, qui reste trop basse, bien en deçà des 2 % de moyenne ciblés par la banque. Les prix à la consommation hors alimentation et énergie ont progressé de seulement 1,6 % sur un an en avril, et les membres de la Fed n’espèrent pas un rebond au-delà de 1,8 % à moyen terme. Pis, s’ajoutent la baisse du moral des entreprises et un investissement médiocre.

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