attaqué au Congrès, le ministre de la justice de Trump cible le procureur Mueller

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Auditionné au Sénat, mercredi William Barr a défendu pied à pied le président. Avant d’annoncer qu’il ne se rendrait pas devant la Chambre des représentants, jeudi.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 05h09

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Le procureur général William Barr témoigne lors d’une audience du comité judiciaire du Sénat sur le capitole à Washington, le 1er mai.
Le procureur général William Barr témoigne lors d’une audience du comité judiciaire du Sénat sur le capitole à Washington, le 1er mai. ANDREW HARNIK / AP

Donald Trump en a fini pour l’instant avec l’enquête « russe », mais son attorney general (ministre de la justice) ne peut pas en dire autant. Confirmé dans ses fonctions au début de l’année, William Barr, qui avait déjà occupé ce poste il y a près de trente ans auprès de George H. W. Bush, est en effet empêtré dans sa gestion des conclusions de l’enquête consacrée aux interférences prêtées à la Russie par le renseignement américain pendant la campagne présidentielle de 2016.

En mars, William Barr avait conclu à la suite du procureur spécial, Robert Mueller, à l’absence de preuves d’une collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et Moscou. Il avait écarté également le soupçon d’obstruction à la justice qui pesait sur le président, ce que l’ancien directeur de la police fédérale s’était refusé à faire. Depuis la publication de la note de quatre pages du ministre de la justice, ce dernier est accusé par le camp démocrate d’avoir interprété l’enquête dans le sens le plus favorable au président.

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A la veille d’auditions délicates au Congrès, mercredi 1er et jeudi 2 mai, cette impression a été confirmée par la révélation par le Washington Post d’une lettre adressée à la fin du mois de mars par le procureur à son supérieur hiérarchique. Dans cette missive très inhabituelle, l’ancien patron du FBI a réagi à la publication, le 24 mars, de la note de William Barr, en estimant qu’elle n’a pas reflété « le contexte, la nature et la substance » de ses investigations.

« Il y a maintenant une confusion du public à propos d’aspects critiques des résultats de notre investigation. Cela menace l’un des objectifs centraux pour lesquels le ministère a nommé un procureur spécial : assurer la pleine confiance du public dans les résultats de l’enquête », a ajouté le procureur spécial. Les faits ont donné plutôt raison à Robert Mueller. La publication de la quasi-totalité de son rapport, le 18 avril, a attesté que ce dernier était bien moins favorable au président que ne l’avait laissé entendre le ministre de la justice. Il a notamment montré que Donald Trump a cherché à limoger Robert Mueller et qu’il a exercé des pressions multiples sur son enquête.

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Lettre « un peu mesquine »

Face au feu roulant des questions posées par les sénateurs démocrates, mercredi, William Barr a riposté en se défaussant sur le procureur spécial qu’il avait qualifié d’« ami » pendant son audition de confirmation, en janvier. Il l’a ainsi mis en cause pour avoir refusé de trancher sur le soupçon d’obstruction à la justice, avant de qualifier sa lettre d’« un peu mesquine », suggérant qu’elle avait été écrite par l’un des assistants du procureur spécial.

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