Après une nouvelle journée de vote en Espagne, aucune majorité absolue en vue

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D’ultimes sondages, publiés à la fermeture du vote, prédisent une courte victoire des socialistes de Pedro Sanchez, devant les conservateurs et l’extrême droite.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui à 21h13

Temps de Lecture 2 min.

Un homme se présente à un bureau de vote dans la commune de Viscarret-Guerendiain, dans les Pyrénées espagnoles, le dimanche 10 novembre.
Un homme se présente à un bureau de vote dans la commune de Viscarret-Guerendiain, dans les Pyrénées espagnoles, le dimanche 10 novembre. Alvaro Barrientos / AP

Les Espagnols ont voté, dimanche 10 novembre, pour les quatrièmes législatives en quatre ans dans un climat alourdi par la crise catalane et la montée de l’extrême droite, un scrutin qui ne semble pas en mesure de mettre fin à l’instabilité politique.

Réalisés durant plusieurs jours avant le scrutin mais diffusés à la fermeture des bureaux de vote à 20 heures, heures de Paris, d’ultimes sondages prédisaient une victoire du chef du gouvernement socialiste sortant Pedro Sanchez avec en moyenne près de 120 députés contre 123 à l’issue du dernier scrutin, en avril.

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Vox, le parti d’extrême droite entré au parlement en avril avec 24 sièges, deviendrait la troisième force avec environ 50 sièges tandis que les conservateurs du Parti Populaire (PP) se seraient remis du pire résultat de leur histoire (66 sièges en avril) et compteraient un peu moins de 90 sièges.

Selon ces enquêtes, ni un bloc de gauche (PSOE, gauche radicale de Podemos et sa liste dissidente Mas Pais) ni une alliance des droites (PP, VOX et les libéraux de Ciudadanos) n’atteindraient la majorité absolue de 176 sièges sur 350. Des résultats significatifs sont attendus vers 22 heures à Paris. A 17 heures à Madrid, la participation était en baisse de près de quatre points à 56,86 %.

« Torra au cachot ! » 

Six mois après le précédent scrutin, qu’il avait remporté sans majorité absolue, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a demandé aux 37 millions d’électeurs de lui donner un mandat clair pour mettre un terme à l’instabilité politique que connaît l’Espagne depuis 2015. Après avoir voté, il a dit espérer « qu’à partir de demain, nous puissions (…) former un gouvernement et mettre l’Espagne en marche ».

Après les nuits d’affrontements ayant fait 600 blessés mi-octobre suite à la condamnation à de longues peines de prison de neuf leaders indépendantistes pour la tentative de sécession de 2017, la Catalogne, où de nombreux renforts policiers ont été envoyés pour le scrutin, a dominé la campagne.

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Au profit de Vox dont le chef Santiago Abascal prône l’interdiction des partis séparatistes, la suspension de l’autonomie de la Catalogne et l’arrestation de son président indépendantiste Quim Torra. Dans son dernier meeting de campagne, vendredi soir à Madrid, ses supporters scandaient « Torra a la mazmorra ! » (Torra au cachot !).

« J’ai toujours voté PP mais vu la situation, je crois qu’il faut employer la manière forte » avec la Catalogne et l’immigration, autre thème central de la campagne de Vox, disait une sympathisante, Ana Escobedo. Dimanche, Rafael Garcia, 84 ans, indiquait avoir voté pour la droite à Madrid pour défendre « l’unité de l’Espagne et les retraites », sans vouloir dire pour quel parti.

« Tenir tête au franquisme »

Pedro Sanchez a tenté de mobiliser l’électorat de gauche contre la montée de Vox, qu’il présente comme un retour du franquisme, en dénonçant la droite qui n’a pas hésité à s’allier avec ce parti pour prendre le contrôle de l’Andalousie, la région plus peuplée d’Espagne, de la région de Madrid, la plus riche, et de la mairie de la capitale.

« L’Espagne a besoin d’un gouvernement progressiste, pour tenir tête au franquisme, aux extrémistes et aux radicaux », a-t-il répété sans relâche durant la campagne. Dans un bureau de vote de Barcelone, Mari Carmen Lopez, kinésithérapeute de 25 ans, ne cachait pas sa fatigue de devoir revoter. « J’ai pensé à ne pas voter, « une nouvelle fois, quel cauchemar ! ». Mais j’aurais regretté si la droite et l’extrême droite gagnent », dit cette électrice de la gauche radicale de Podemos en dénonçant la radicalisation des positions sur la Catalogne.

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