Après son exil d’Espagne, l’ex-roi Juan Carlos se trouve aux Emirats arabes unis

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De plus en plus discrédité par les affaires, l’ex-roi d’Espagne Juan Carlos avait annoncé début août son exil, sans donner plus de précisions. Le porte-parole de la maison royale a dévoilé, lundi 17 août, que l’ancien monarque de 82 ans se trouvait aux Emirats arabes unis « depuis le 3 août et [qu’il] y reste[rait] ».

Juan Carlos est notamment visé par une enquête ouverte début juin par le parquet du Tribunal suprême. L’institution judiciaire cherche à déterminer si l’ancien roi peut faire l’objet d’investigations dans un dossier de corruption présumée lors de l’attribution d’un contrat de train à grande vitesse par l’Arabie saoudite, dernier épisode d’une longue série de révélations qui ont entaché la réputation de l’ex-monarque.

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Il avait alors annoncé le 3 août qu’il s’éloignait de son pays pour « faciliter l’exercice » de ses fonctions à son fils, Felipe VI, qui a pris sa succession en 2014, au moment où les justices suisse et espagnole épluchaient ses comptes en banque. « Guidé à présent par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que roi, je t’informe de ma décision réfléchie de m’exiler, en cette période, en dehors de l’Espagne », a écrit l’ancien souverain à son successeur, estimant devoir prendre cette décision sur fond de « répercussions publiques de certains épisodes de [sa] vie privée passée ». Juan Carlos avait toutefois fait savoir par son avocat qu’il restait à la disposition de la justice si besoin était.

Symbole de l’unité espagnole

Pour Juan Carlos, longtemps populaire en Espagne, c’est en avril 2012 que tout a basculé. Alors que les Espagnols souffraient de la grande récession, ils apprenaient que leur roi s’était cassé la hanche lors d’un safari de luxe au Botswana payé par un homme d’affaires saoudien en compagnie de sa maîtresse, une femme d’affaires allemande, Corinna Larsen, plus connue du nom de son ex-mari – un prince allemand – comme Corinna zu Sayn-Wittgenstein.

Ce sont les déclarations de cette dernière qui ont mis le procureur suisse Yves Bertossa sur la piste de la fortune de Juan Carlos et qui ont révélé l’existence d’une fondation domiciliée au Panama qui aurait servi à cacher un « don » du gouvernement saoudien de 100 millions de dollars, versé en 2008 dans le cadre de l’attribution de la construction d’un TGV entre La Mecque et Médine à un consortium d’entreprises espagnoles.

En vertu de l’immunité dont il bénéficie, seul le Tribunal suprême peut chercher à cerner la responsabilité de l’ancien monarque, mais uniquement pour des faits commis après son abdication. Juan Carlos avait quitté le pouvoir en juin 2014 en faveur de son fils, alors que la fin de son règne avait été ternie par différents scandales, en particulier des soupçons sur ses relations étroites avec la famille royale saoudienne. L’ancien roi était jusqu’au tournant du siècle un symbole fort de l’unité espagnole, apprécié pour avoir assuré la restauration pacifique de la démocratie après la mort du dictateur Francisco Franco en 1975.

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Le Monde

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