Après ses échanges retentissants avec Trump, Zelensky tente de rassurer les Ukrainiens

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Jeudi, à Kiev, le président ukrainien a cherché à s’expliquer sur les pressions de la Maison Blanche en vue de relancer les investigations sur le fils du candidat démocrate Joe Biden ainsi que sur sa volonté de négocier avec Poutine une issue au conflit dans le Donbass.

Par Publié aujourd’hui à 21h01, mis à jour à 21h16

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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de sa conférence de presse, à Kiev, le 10 octobre.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de sa conférence de presse, à Kiev, le 10 octobre. GLEB GARANICH / REUTERS

La rumeur avait fini par le décrire comme un pleutre et un flagorneur, un vassal des Etats-Unis piégé par les humeurs de Donald Trump et écrasé par le voisin russe. C’en était trop pour le jeune président ukrainien, Volodymyr Zelensky, 41 ans, réformateur pressé d’un pays avide de paix. Après des semaines de silence gêné et de justifications confuses liés à la divulgation, fin septembre, de ce coup de fils échangé avec le chef d’Etat américain le pressant d’enquêter sur Hunter, le fils de son rival démocrate, Joe Biden, l’ex-acteur comique élu en avril, a tenté de rectifier la ligne et de corriger ses diverses erreurs de communication. Jeudi 10 octobre, lors d’une conférence de presse de plus de huit heures à Kiev, organisée à la va-vite, le quadragénaire s’est plié au marathon des questions-réponses. Sans tabou, avait-il promis.

L’échange téléphonique avec l’hôte de la Maison blanche, où le dirigeant ukrainien flattait l’orgueil de son homologue en vantant le faste de la Trump Tower à New York tout en promettant que le nouveau procureur général ukrainien était « à 100 % avec lui » – sous-entendu prêt à rouvrir, si besoin, une enquête sur les affaires ukrainiennes de Hunter Biden –, a occupé une bonne partie des échanges. Que Donald Trump ait décidé de geler une aide militaire de plusieurs centaines de millions de dollars et que le « procureur à 100 % » ait promptement réexaminé les investigations liées à Burisma, la société gazière où a siégé Hunter Biden, n’avait fait qu’attiser la curiosité de la presse.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’intégralité du compte rendu de la conversation téléphonique entre Trump et le président ukrainien

Mal à l’aise, se voulant ferme mais soucieux de ne pas froisser les relations diplomatiques avec le président de la plus grande puissance mondiale, le chef d’Etat ukrainien a assuré face caméra : « Avec tout le respect que l’on doit aux Etats-Unis et à la politique américaine, nous ne servons pas leurs objectifs, nous sommes un pays indépendant. » M. Zelensky jure aussi qu’« il n’y a pas eu de chantage » à l’aide miliaire et que le « monsieur 100 % » est « quelqu’un de son équipe ». Rien de plus.

Geste envers les démocrates américains

Conscient qu’il lui faut au plus vite chasser l’idée que l’Ukraine prend partie pour le camp des républicains, M. Zelensky avait déjà, la veille, fait un geste envers les démocrates en annonçant la nomination de Viktor Trepak en tant que vice-procureur général. Cet ancien de la SBU, les services de sécurité ukrainiens, loué par les ONG anticorruption, fut de ceux qui mirent au jour le scandale des détournements de fonds de Paul Manafort, un « Trump boy », ex-directeur de campagne du chef de l’Etat américain accusé d’avoir reçu des dessous-de-table de la part de l’ex-président ukrainien, Viktor Ianoukovitch. « Zelensky essaie de montrer qu’il n’est pas une marionnette de Trump et qu’il est capable de mener une politique indépendante », observe Vadym Karasyov, à la tête de l’Institut Global Strategies, interrogé par Associated Press.

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