après les nouvelles accusations de Nasser Zefzafi, le parquet se dit prêt à rouvrir une enquête – JeuneAfrique.com

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Quelques jours après la fuite sur les réseaux sociaux d’un enregistrement audio dans lequel le leader rifain réaffirme avoir été « tabassé » et « violé » par les forces de l’ordre lors de son arrestation, en juin 2017, le parquet se dit disposé à ouvrir une nouvelle enquête à condition que le militant du « Hirak » apporte « de nouvelles preuves ».


Nasser Zefzafi a-t-il été victime de « viol » et de « torture » lors de son arrestation ? C’est en tout cas ce qu’a affirmé le leader du « Hirak » dans un enregistrement audio réalisé depuis sa prison, début novembre, dans lequel il réaffirme avoir été « tabassé », « déshabillé » et « violé avec un bâton », lors de son arrestation en mai 2017. La fuite de cette bande sonore a fait beaucoup de bruits sur les réseaux sociaux et a coûté son poste au directeur de la prison de Ras El Ma, à Fès, où Nasser Zefzafi purge une peine de 20 ans de prison.

Face à ces nouvelles accusations, le Ministère public, présidé par Mohamed Abdennabaoui, se dit disposé à ouvrir une nouvelle enquête sur les prétendues pratiques de torture dont aurait été victime Nasser Zefzafi « si ce détenu apporte de nouvelles preuves », peut-on lire dans un communiqué du parquet.

« Aucun viol ou attentat à la pudeur »

Qualifiant toutefois ces accusations « d’allégations infondées », le Ministère public rappelle que, lors de sa comparution pour la première fois devant le parquet, le 5 juin 2017, en présence de sa défense, Nasser Zefzafi n’avait évoqué « aucun attentat à la pudeur », mais avait au contraire déclaré que les éléments de la police judiciaire ayant mené l’enquête l’avaient bien traité. Ce n’est que durant son interrogatoire par le juge d’instruction, qu’il avait affirmé avoir fait l’objet d’une tentative d’attentat à la pudeur, à savoir un attouchement anal par un bâton lors de son arrestation par les forces de l’ordre. « L’expertise médicale à laquelle il a été soumis le 8 juin 2017 a démontré qu’il n’a fait l’objet d’aucune agression, de viol ou d’attentat à la pudeur et que ses blessures établies dans le procès-verbal de la police judiciaire remontent à la date de son arrestation, le 29 mai 2017 », souligne le communiqué qui précise que Nasser Zefzafi avait fait preuve d’une « résistance farouche et violente » lors de son interpellation.

Quatre mois après son déferrement devant le parquet général, Nasser Zefzafi avait présenté officiellement une plainte contre les éléments de sûreté réitérant ces accusations, « ce qui a incité le parquet à ouvrir une enquête minutieuse au cours de laquelle toutes les parties concernées ont été auditionnées, y compris les éléments de sûreté mentionnés dans la plainte », explique la même source, soulignant que la plainte avait été classée puisque « ni agression, ni attentat à la pudeur » n’ont été relevés.

Durant sa comparution, le tribunal avait également rejeté « pour manque de preuves » ces allégations formulées par sa défense sous forme de plaidoyers. Difficile alors d’imaginer que Nasser Zefzafi, depuis sa cellule, puisse apporter aujourd’hui les nouvelles preuves exigées par le Ministère public.



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JeuneAfrique

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