Après les incendies en Californie, la compagnie d’électricité menacée de « nationalisation »

0
111

[ad_1]

Un employé de la compagnie d’électricité PG & E, après l’incendie Camp Fire, à Paradise, en Californie, en novembre 2018.
Un employé de la compagnie d’électricité PG & E, après l’incendie Camp Fire, à Paradise, en Californie, en novembre 2018. Terray Sylvester / REUTERS

Toutes violentes qu’elles aient été, les pluies qui se sont abattues, début décembre, sur la Californie – une « rivière atmosphérique », selon les météorologues – ont été accueillies avec soulagement par les habitants : ouf, la saison des incendies est finie.

Cette année encore, les images ont été spectaculaires. Des murs de flammes attisées par les vents d’octobre, hyperviolents, ont menacé des centaines de milliers de personnes, aux abords de San Francisco et de Los Angeles. Certains habitants ont dû fuir précipitamment, poursuivis de lueurs orange…

Mais, au-delà des scènes d’apocalypse, il faut le noter : le pire a été évité. Dans un Etat qui n’est plus considéré en sécheresse depuis plus de deux ans, les feux ont été limités. La saison 2019 n’a fait « que » trois victimes, alors que 86 personnes avaient péri, en novembre 2018, dans le seul Camp Fire, qui avait nivelé la localité de Paradise, dans le nord du Golden State.

En octobre 2017, le feu du comté viticole (« wine country ») avait fait 22 morts. Cette année, le nombre d’incendies a nettement diminué : 6 872 feux pour les onze premiers mois de 2019, contre 8 054 en 2018, selon Cal Fire, l’agence californienne pour la prévention des incendies. Surtout, la superficie brûlée a été considérablement réduite : 253 321 acres en 2019 (102 000 hectares), contre 1 823 153 acres l’année précédente.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « La faillite de PG & E met en danger toute la politique de transition énergétique de la Californie »

La saison 2019 restera, en revanche, dans les mémoires comme celle de la grande révolte des Californiens contre leur système d’approvisionnement électrique, et la Pacific Gas and Electric Company (PG & E), en particulier.

Les habitants ont pris conscience que le changement climatique n’explique pas tout : depuis 2016, plus de vingt incendies, dont le plus meurtrier de l’histoire californienne en 2018, ont été attribués aux équipements vétustes de PG & E et à ses négligences dans le débroussaillage aux abords des pylônes. En janvier, la compagnie a d’ailleurs préféré se déclarer en faillite et se mettre sous la protection du chapitre 11 pour ne pas avoir à verser quelque 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros) aux victimes.

Quelque 2 millions d’habitants plongés dans le noir

Cet automne, plutôt que de risquer d’être une nouvelle fois reconnue responsable des incendies, PG & E a opté pour une mesure radicale : couper le courant.

Sans électricité, pas d’étincelles sous les pylônes. Sans étincelles, pas d’incendie. Et pas d’indemnités à payer aux victimes. Dans la seconde quinzaine d’octobre, PG & E a donc, à titre préventif, plongé dans le noir plus de 2 millions d’habitants, dans 34 des 57 comtés californiens, et pour plusieurs jours d’affilée. Une stratégie appelée « désénergisation ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: