Après les Emirats, le royaume du Bahreïn reconnaît Israël

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Le conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, l’émir de Bahreïn Hamad Ben Issa Al Khalifa et le prince héritier Salman ben Hamad Al Khalifa, le 1er septembre à Manama.

Moins d’un mois après la normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis (EAU), officialisée le 13 août, une deuxième monarchie du golfe Persique, le Bahreïn, saute le pas de la reconnaissance diplomatique de l’Etat hébreu. L’annonce a été faite vendredi 11 septembre, dans un communiqué conjoint de la présidence américaine, de la Couronne bahreïnie et du gouvernement israélien. Le petit archipel devient le quatrième Etat arabe à établir des relations officielles avec Israël, après les EAU, la Jordanie (1994) et l’Egypte (1979).

Comme Abou Dhabi, Manama a choisi de s’affranchir du plan Abdallah de 2002, ex-texte de référence de la diplomatie arabe, qui conditionnait toute normalisation avec Israël à la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale. La déclaration commune, qui vante une « percée historique pour faire avancer la paix au Proche-Orient », n’inclut même pas de référence au projet israélien d’annexion en Cisjordanie, dont les EAU ont exigé la suspension en échange de leur reconnaissance. « Israël obtient la paix contre zéro concession », a résumé sur Twitter Elham Fakhro, spécialiste du Golfe à l’International Crisis Group.

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Benyamin Nétanyahou, le premier ministre de l’Etat hébreu, a salué « un moment pivot dans l’histoire ». La décision du Bahreïn, après celle des EAU, donne une deuxième fois raison à celui qui répète depuis des années, quasiment seul contre tous, que la question palestinienne n’est pas un obstacle à la normalisation des relations d’Israël avec le monde arabe. « Il nous a fallu vingt-six ans entre le deuxième accord de paix avec un pays arabe et le troisième, mais seulement vingt-neuf jours entre le troisième et le quatrième, et il y en aura encore », s’est réjoui le chef du Likoud.

« Un coup de poignard dans le dos »

La direction palestinienne, elle, fulmine, avec le sentiment de se faire à nouveau lâcher par un pays frère. Ahmad Majdalani, ministre des affaires sociales de l’Autorité palestinienne, a dénoncé « un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien ». Mercredi, lors d’une réunion de la Ligue arabe, la délégation palestinienne a bloqué un rappel de pure forme aux principes du plan Abdallah qui n’intégrait pas de condamnation du geste émirati.

La décision de Manama d’emboîter le pas de son voisin est d’autant plus inquiétante pour Ramallah qu’il ne fait aucun doute qu’elle a bénéficié d’un feu vert de Riyad. Si les EAU disposent d’une relative autonomie diplomatique vis-à-vis de l’Arabie, ce n’est pas le cas du Bahreïn, principauté de seulement 760 km2 et 1,4 million d’habitants – dont la moitié de travailleurs étrangers –, placée sous la tutelle de fait du royaume saoudien. Cette relation de dépendance s’est accrue ces dernières années, en raison de l’effondrement des cours de l’or noir, qui oblige l’archipel, en situation de quasi-banqueroute, à se faire renflouer à intervalles réguliers par Riyad et Abou Dhabi.

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