après les crises à répétition, un sursaut du sentiment européen

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La participation électorale a augmenté dans 20 des 28 pays de l’Union européenne.

Par Publié aujourd’hui à 10h48, mis à jour à 10h53

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Sur la place Gendarmenmarkt à Berlin, le 26 mai, jour des élections européennes.
Sur la place Gendarmenmarkt à Berlin, le 26 mai, jour des élections européennes. FABRIZIO BENSCH / REUTERS

C’est l’une des surprises des élections du 26 mai. Le scrutin a longtemps été promis aux forces eurosceptiques, voire europhobes, sur l’ensemble du continent. Il a cependant débouché sur une progression modeste de ces partis, en dépit de la victoire de Marine le Pen en France et de Matteo Salvini en Italie – sans oublier celle de Nigel Farage au Royaume-Uni. Au final, les Verts et les centristes se renforcent tout autant, voire davantage, profitant eux aussi de l’affaiblissement des conservateurs et des sociaux-démocrates.

Surtout, au lieu d’illustrer un repli sur soi général, ces élections marquent l’émergence d’une frange d’électeurs portés par le souci d’une approche européenne. Comme si une partie de l’électorat avait, au fil des crises internes (zone euro, Brexit, migrants en particulier) et des défis extérieurs (Trump, Poutine, Erdogan), revisité les raisons, sinon de s’unir toujours plus étroitement, du moins de coopérer en bonne intelligence.

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Le premier indice qu’un vent nouveau souffle sur la construction commune est la progression de la participation dans vingt des vingt-huit pays de l’Union européenne. En moyenne, un électeur sur deux s’est déplacé pour voter, du jamais-vu depuis 1994, quand la Communauté européenne comptait douze membres, dix ans avant l’élargissement de 2004 à l’Europe centrale. Certes, l’abstention demeure élevée et très au-dessus de son niveau général lors des scrutins nationaux.

« Un sens nouveau »

Cependant, la hausse de la mobilisation concerne l’ouest – en Allemagne, six électeurs sur dix se sont déplacés, un record – comme l’est du continent, dans une moindre mesure. « Ces élections pourraient rester comme les premières véritablement européennes, analyse Thierry Chopin, professeur à l’Université catholique de Lille, la baisse de la participation récurrente, ces dernières décennies, était interprétée comme une marque d’indifférence ou de scepticisme ; sa hausse laisse penser que ce scrutin a pris un sens nouveau. »

« Le contexte européen a conduit à une prise de conscience de la nécessité d’aller voter pour des raisons géopolitiques, les Européens prenant conscience du besoin de défendre leur modèle dans un monde de plus en plus hostile, et en raison de défis transnationaux, comme les questions climatiques et migratoires », relève Yves Bertoncini, président du groupe d’étude et d’information Mouvement européen-France. « Le péril nationaliste, c’est-à-dire le risque d’un détricotage de l’intérieur, a aussi sensibilisé une partie de l’électorat », estime-t-il.

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