Après le rejet du budget, l’Espagne se dirige vers des élections anticipées

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Le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, n’a pas réussi à trouver une majorité au Parlement pour voter le budget présenté. Il est désormais fragilisé.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 11h08, mis à jour à 11h19

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Pedro Sanchez, le 13 février au Parlement espagnol.
Pedro Sanchez, le 13 février au Parlement espagnol. Manu Fernandez / AP

C’est un coup dur pour le fragile gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, au pouvoir depuis huit mois. Un coup sans doute mortel, qui devrait signifier sa fin prématurée. Mercredi 13 février, l’exécutif espagnol n’est pas parvenu à rassembler une majorité de voix au Parlement autour de son projet de loi de finances pour 2019, comme il l’avait fait pour remporter la motion de défiance contre le conservateur Mariano Rajoy le 1er juin 2018. Le budget a été rejeté par 191 voix contre 158 et une abstention. Les indépendantistes catalans ont préféré lâcher le dirigeant socialiste, au motif qu’il n’a pas accepté de négocier un référendum d’autodétermination en Catalogne. Selon des sources du gouvernement, M. Sanchez annoncera sa décision sur de possibles élections anticipées, vendredi 15 février, à la sortie du conseil des ministres.

« C’est dommage que la fin soit précipitée, a commenté la porte-parole du gouvernement, Isabel Celaa, après avoir indiqué qu’il n’était pas question de chercher à tenir jusqu’à la fin de la législature en prolongeant le précédent budget du conservateur Mariano Rajoy. Dans l’esprit de ce gouvernement, il n’est pas question de proroger un budget qui n’est pas celui du Parti socialiste ». « Malheureusement, l’étau formé par les droites et les indépendantistes a bloqué le projet de budget. Une très mauvaise nouvelle pour les citoyens, pour la Catalogne et pour l’Espagne », a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste catalan, Miquel Iceta.

« Le budget le plus social de l’Histoire tombe »

« Le budget le plus social de l’Histoire tombe. Des millions de personnes allaient voir des améliorations de leurs conditions de vie », a regretté la porte-parole de Podemos, Irene Montero. Les mesures visant à augmenter de 60 % les aides aux personnes dépendantes, le financement de la santé et de l’éducation publiques, les bourses et les investissements, ou encore la gratuité des médicaments pour les retraités en difficulté, l’augmentation du congé paternité, les taxes Google et l’impôt sur les transactions financières, ne verront pas le jour. En revanche, l’augmentation du salaire minimum de 22 %, et celle des retraites et du salaire des fonctionnaires, décidées par décret-loi, seront maintenues.

Négociations au parloir

Le parti de la gauche radicale s’était impliqué dans l’élaboration de la loi de finances. Pedro Sanchez et Pablo Iglesias avaient signé un accord sur le budget en octobre 2018, que le chef de file de Podemos était ensuite allé défendre devant le président de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), Oriol Junqueras. Pour cela, il s’était rendu au parloir de la prison de Lledoners, en Catalogne, où ce dernier attendait le procès qui s’est ouvert mardi à Madrid pour l’organisation du référendum illégal d’octobre 2017. En vain.

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