Après l’attentat de Christchurch, la Nouvelle-Zélande dans l’introspection

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Le terroriste qui a tué 50 musulmans était australien, mais la société néo-zélandaise, qui se veut pacifique, réalise qu’existe aussi en son sein le racisme.

Par Florence de Changy Publié aujourd’hui à 11h46

Temps de Lecture 6 min.

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Des Néo-Zélandaises portent un voile en hommage aux victimes musulmanes des attaques survenues à Christchurch, peu avant la grande prière du vendredi près de la mosquée Al-Noor de la petite ville néo-zélandaise, le 22 mars.
Des Néo-Zélandaises portent un voile en hommage aux victimes musulmanes des attaques survenues à Christchurch, peu avant la grande prière du vendredi près de la mosquée Al-Noor de la petite ville néo-zélandaise, le 22 mars. EDGAR SU / REUTERS

L’attaque par un terroriste d’extrême droite de deux mosquées, qui a causé la mort de 50personnes et en a grièvement blessé plusieurs dizaines d’autres, vendredi 15 mars à Christchurch, force un examen de conscience sur certains non-dits de la société néo-zélandaise.

Les deux mosquées visées par ces attaques ont rouvert une semaine après les faits pour la Jumuah, la grande prière du vendredi. Alors que la communauté musulmane ne représente que 1 % de la population nationale, les femmes non musulmanes du pays ont été invitées à porter le voile vendredi en signe de solidarité. L’appel à la prière a été diffusé sur les chaînes publiques de radio et de télévision (Radio New Zealand et TVNZ), suivi par deux minutes de silence qui ont été respectées à travers tout le pays, y compris dans les aéroports.

Selon la presse locale, les lieux de culte ont été restaurés gratuitement par des entreprises du bâtiment, qui ont refait les plâtres percés par les balles, changé les vitres cassées et les tapis imprégnés du sang des victimes. Les témoignages de solidarité et d’entraide ont continué d’affluer des quatre coins de la société néo-zélandaise. Le Mongrel Mob, l’un des gangs les plus connus de la police, a indiqué que ses hommes allaient assurer la sécurité des mosquées dans sa ville de Waikato, dans l’île du Nord. Un gang rival, le King Cobra, a approvisionné en repas l’une des mosquées d’Auckland.

Résilience et pacifisme

« Tous les signes d’amitié que nous témoignent nos frères et sœurs de Nouvelle-Zélande nous empêchent d’être en colère », affirme Anwar, un leader musulman venu de l’île du Nord, en long kamis gris, à l’extérieur de la mosquée Al-Noor, où 42 personnes ont été abattues. La communauté musulmane a réagi aux atrocités avec résilience et pacifisme.

« Se savoir soutenus par la Nouvelle Zélande et le monde entier nous réconforte et montre que la violence et le racisme n’ont pas leur place dans notre monde », ont déclaré les parents de la plus jeune victime du massacre, Mucad Ibrahim, un petit garçon de 3 ans. « Ce que [le tueur] a fait est mal mais, si je pouvais, je lui dirais qu’au fond de lui il a le potentiel d’être bon et généreux. Je prie et je garde espoir pour lui », a déclaré le mari de Husna Ahmad, 47 ans, tuée après avoir sauvé plusieurs personnes.

La formule « This is not us » (« ceci n’est pas nous ») lancée par la première ministre, Jacinda Ardern, fut largement reprise.

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