Après l’attaque de deux sites pétroliers, la puissance saoudienne frappée en plein cœur

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L’administration américaine a mis en cause l’Iran, qui a aussitôt démenti. Les rebelles houthistes du Yémen ont revendiqué le raid depuis Beyrouth.

Par , et Publié aujourd’hui à 12h01

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Image satellite de l’usine d’Abqaïq (Arabie saoudite), plus grand site mondial de transformation de brut, après l’attaque du 14 septembre.
Image satellite de l’usine d’Abqaïq (Arabie saoudite), plus grand site mondial de transformation de brut, après l’attaque du 14 septembre. Planet Labs Inc via AP

L’accalmie dans le golfe Arabo-Persique aura été de courte durée. La mystérieuse attaque, d’une ampleur sans précédent, qui a dévasté, samedi 14 septembre, deux des plus importants sites pétroliers d’Arabie saoudite, réduisant la production mondiale d’or noir de 5 %, a fait remonter la tension en flèche dans la région.

Au cœur de ce nouvel accès de fièvre : l’origine de l’attaque de samedi, menée aux drones ou aux missiles. Si les rebelles houthistes du Yémen, bombardés depuis quatre ans par l’aviation saoudienne, ont revendiqué cette action, le département d’Etat américain et deux autres sources contactées par Le Monde penchent pour une opération en provenance d’Irak et orchestrée par l’Iran. Le cours du baril a pris plus de 10 % lundi matin à la Bourse de Londres.

Alors que l’administration américaine réfléchissait ces derniers jours à une possible rencontre entre Donald Trump et son homologue iranien, Hassan Rohani, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre le 17 septembre, la guerre des mots est repartie de plus belle entre Washington et Téhéran.

Lire aussi Donald Trump prêt à riposter aux attaques contre les installations pétrolières d’Arabie saoudite

« En dépit de tous les appels à la désescalade, l’Iran vient de lancer une attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial », a tranché, samedi, le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Mike Pompeo, sans alors fournir de preuves. Dimanche, dans un Tweet moins catégorique, Donald Trump a laissé planer la menace d’une réponse militaire. « Il y a des raisons de croire que nous connaissons le coupable, sommes prêts à riposter en fonction des vérifications, mais nous attendons que le royaume [saoudien] nous dise qui il estime être le coupable de cette attaque, et sous quelle forme nous devrons agir ! », a écrit le locataire de la Maison Blanche.

Par la voix du prince héritier Mohammed Ben Salman, Riyad s’est dit « désireux et capable de faire face à cette agression terroriste », tout en s’abstenant, pour l’instant du moins, d’incriminer la moindre partie. En réponse aux accusations américaines, l’Iran a parlé de « commentaires aveugles et futiles », tandis que le gouvernement irakien a réfuté que les frappes aient pu émaner de son territoire.

Les déflagrations se sont produites samedi, vers 4 heures du matin, sans que l’on sache si elles ont résulté d’un tir de missiles balistiques ou de drones, chargés d’explosifs. Elles n’ont pas fait de victimes humaines, mais ont causé de lourds dégâts à deux installations stratégiques d’Aramco, le géant du pétrole saoudien, situées au sud de Dhahran, dans l’est du royaume : l’usine d’Abqaïq, d’une part, le plus grand site mondial de transformation de brut, « centre névralgique du système énergétique saoudien », selon Helima Croft, de la banque d’investissement RBC Capital Markets citée par l’agence Reuters ; et le champ d’hydrocarbures de Khurais, d’autre part, le deuxième plus vaste du pays.

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