Après l’assassinat du général Soleimani, les Etats-Unis appellent leurs ressortissants à quitter l’Irak « immédiatement »

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Un drapeau américain posé au sol, à Bagdad, en Irak, le 3 janvier.
Un drapeau américain posé au sol, à Bagdad, en Irak, le 3 janvier. AHMAD AL-RUBAYE / AFP

Les conséquences de l’attaque menée par les Etats-Unis en Irak, dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier, pour assassiner le chef iranien des Forces Al-Qods, Ghassem Soleimani, sont immédiates. L’ambassade américaine située dans la capitale irakienne Bagdad, assaillie mardi par des manifestants pro-Iran, a appelé vendredi ses ressortissants à quitter l’Irak « immédiatement », quelques heures après l’assassinat ciblé du puissant général iranien Qassem Soleimani.

La chancellerie a appelé les Américains en Irak à partir « par avion tant que cela est possible », alors que la frappe a eu lieu dans l’enceinte même de l’aéroport de Bagdad, « sinon vers d’autres pays par voie terrestre ». Les principaux postes-frontières de l’Irak mènent vers l’Iran et la Syrie en guerre, alors que d’autres points de passage existent vers l’Arabie saoudite et la Turquie.

Lire le portrait daté de 2017 : Ghassem Soleimani, sentinelle de l’Iran

Paris appelle ses ressortissants en Iran à la « prudence »

De son côté, l’ambassade de France en Iran a appelé ses ressortissants à la « prudence » sur Twitter :

La France, par la voix d’Amélie de Montchalin, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, au micro de RTL, a plaidé vendredi pour la « stabilité » au Moyen-Orient :

« On se réveille dans un monde plus dangereux. L’escalade militaire est toujours dangereuse (…). Quand de telles opérations ont lieu, on voit bien que l’escalade est en marche alors que nous souhaitons avant tout la stabilité et la désescalade. »

La communauté internationale redoute « une nouvelle escalade »

En Iran et en Irak, les appels à la vengeance des responsables politiques et religieux se multiplient. L’Iran et les « nations libres de la région » se vengeront des Etats-Unis, a promis le président Hassan Rohani. Côté irakien, le premier ministre démissionnaire, Adel Abdel Mahdi, a estimé que le raid américain allait « déclencher une guerre dévastatrice en Irak », dénonçant « une agression contre l’Irak, son Etat, son gouvernement et son peuple ».

Sur la même ligne, le pouvoir syrien a dénoncé la « lâche agression américaine », y voyant une « grave escalade » pour le Moyen-Orient, a rapporté l’agence officielle SANA. Damas est certain que cette frappe « ne fera que renforcer la détermination à suivre le modèle de ces chefs de la résistance », souligne une source du ministère des affaires étrangères à Damas citée par SANA.

Un avis partagé le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, grand allié de l’Iran. Hassan Nasrallah a promis « le juste châtiment » aux « assassins criminels » responsables de la mort du général iranien Ghassem Soleimani.

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La Russie a elle aussi mis en garde vendredi contre les conséquences de cette frappe. « L’assassinat de Soleimani (…) est un palier hasardeux qui va mener à l’accroissement des tensions dans la région », a déclaré le ministère des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, cité par les agences de presse RIA Novosti et TASS :

« Soleimani servait fidèlement les intérêts de l’Iran. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple iranien. »

La Chine a quant à elle fait part de sa « préoccupation » et a appelé au « calme ». « Nous demandons instamment à toutes les parties concernées, en particulier aux Etats-Unis, de garder leur calme et de faire preuve de retenue afin d’éviter une nouvelle escalade des tensions », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.

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