Après la tuerie de Christchurch, la photo qui incarne « l’incroyable leadership » de Jacinda Ardern

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En un cliché, un photographe du conseil municipal de Christchurch a capturé tout ce que les médias essayaient de résumer : l’incroyable stature de chef d’Etat qu’a prise la première ministre néo-zélandaise au lendemain des attentats.

Le 16 mars, au lendemain de l’attentat, la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, coiffée d’un foulard noir, est allée à la rencontre des rescapés et des familles dans une université où a été installé un centre d’information.

Depuis dix jours, de nombreux médias voient en la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, l’incarnation de ce que les citoyens de toutes les démocraties sont en droit d’attendre de leurs dirigeants. « L’Amérique a besoin d’un leader comme Jacinda Ardern », écrivait dans un éditorial le New York Times, une semaine après les attentats de Christchurch. L’hebdomadaire américain The New Yorker s’interroge, lui, sur « les racines de son incroyable leadership », en rappelant que « lorsqu’elle a été élue première ministre, les Néo-Zélandais espéraient qu’elle dirige à la manière des Kiwis [le surnom donné aux habitants du pays], en faisant un minimum de bruit ». « Voici un leader qui répand l’amour en Nouvelle-Zélande. La première ministre Jacinda Ardern, c’est ce dont le monde a besoin », a aussi tweeté le King Center, dédié à la mémoire de Martin Luther King.

En un cliché, Kirk Hargreaves, photographe du conseil municipal de Christchurch, a capturé tout ce que les médias essayaient de résumer : l’incroyable stature de chef d’Etat qu’a prise la première ministre néo-zélandaise après l’attaque de deux mosquées, qui a fait cinquante morts. « Les Néo-Zélandais à la recherche d’espoir en ont sans doute trouvé une lueur dans l’image de leur première ministre », écrit le quotidien britannique The Guardian, lundi 25 mars.

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Le visage attentif et grave, les mains jointes

Le 16 mars, au lendemain d’un des jours les plus sombres de l’histoire de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern est allée à la rencontre des rescapés et de leurs familles au centre communautaire de Phillipstown. Dans la photo prise par Kirk Hargreaves, elle apparaît avec un hidjab noir sur les cheveux, le visage attentif et grave, mélange de détermination et de compassion, et les mains jointes.

Le cliché a été pris vers midi, raconte Kirk Hargreaves. Jacinda Ardern venait d’atterrir dans la ville, accompagnée des chefs des différents partis politiques et d’un contingent de médias venus de la capitale, Wellington. A peine arrivée, elle a foncé au centre communautaire pour rencontrer des représentants de la communauté musulmane, rassemblés dans une petite salle de classe.

Kirk Hargreaves est arrivé en retard et n’a pas pu entrer dans la salle. « C’est comme ça que je me suis retrouvé dehors pour prendre cette photo, dit-il au Guardian. Je me sentais mal, coincé tout seul, dehors, sans pouvoir faire d’images. » Depuis l’extérieur, il a essayé de prendre des clichés, mais les reflets du soleil sur les fenêtres l’en ont empêché. Puis la première ministre s’est levée et il a vu son visage à travers la vitre :

« Au début, je n’ai pas pu la photographier, il y avait trop de reflets. J’ai mis un filtre polarisant, mais ça n’a pas fonctionné non plus, alors je me suis dit tant pis, je laisse tomber. Puis j’ai changé d’angle de prise de vue et j’ai pu commencer à prendre des photos. J’ai été frappé par son langage corporel et tous ces reflets de fleurs et d’arbres sur la vitre, qui donnent quelque chose d’incroyable… »

Cette image, avec son cadrage, son mélange de couleurs et le hidjab porté par Jacinda Ardern, revêt pour son auteur un caractère « religieux ». « C’est en quelque sorte une photo religieuse, a expliqué Kirk Hargreaves, cité par le Sydney Morning Herald. Cela ressemble à du vitrail, il y a le hidjab musulman et les couleurs de la religion hindoue. C’est une image universelle. »

« Elle offre son humanité à ces gens »

La photo a été mise en ligne sur le compte Twitter et la page Facebook de la municipalité de Christchurch et largement diffusée et partagée sur les réseaux sociaux. Elle a été interprétée comme une illustration des qualités de chef d’Etat de Jacinda Ardern, à l’image d’un Barack Obama ému aux larmes après le massacre de l’école de Sandy Hook, en décembre 2012.

Kirk Hargreaves estime lui aussi que cette photo est porteuse d’espoir. « Quand je l’ai prise, j’ai été tellement ému par l’humanité [qui s’en dégageait]. Ça résume ce qu’elle est en train de faire, comment elle offre son humanité à ces gens. » Selon lui, l’image sera interprétée de la même manière dans « toute religion, toute culture dans le monde ». Mohammad Faisal, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Pakistan, l’a confirmé : « La manière décisive avec laquelle la première ministre néo-zélandaise a géré l’attaque terroriste à Christchurch lui a valu de nombreux admirateurs au Pakistan. Elle a gagné le cœur des Pakistanais pour sa compassion et son leadership. »

Cette image n’illustre pas seulement la force de Jacinda Ardern. A l’arrière-plan, on aperçoit le visage de James Shaw, le coleader du Parti vert et ministre du changement climatique, marqué par un œil au beurre noir après avoir été agressé devant le Parlement néo-zélandais le 14 mars. « Quand ils sont sortis de cette salle, j’ai été étonné par la façon dont tous les politiciens, tous les dirigeants, étaient sur la même longueur d’onde, ils étaient tous dans le même bateau, a dit Kirk Hargreaves. Ce n’était pas seulement elle… C’était un exemple de ce que les gens devraient attendre de leurs dirigeants. »

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