Après la mort de Ghassem Soleimani, les pays du Golfe unis dans le refus d’une escalade militaire

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Le président iranien Hassan Rohani (à gauche) accueille l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, à Téhéran, le 12 janvier.
Le président iranien Hassan Rohani (à gauche) accueille l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, à Téhéran, le 12 janvier. – / AFP

Qu’ils soient partisans du pragmatisme envers Téhéran ou, au contraire, des adversaires virulents de l’Iran, les pays du Golfe affichent, depuis l’assassinat du général Ghassem Soleimani, tué dans un raid américain à Bagdad, le 3 janvier, une position similaire : le refus d’une escalade militaire dans la région.

Le sentiment que, pour l’heure, les Etats-Unis comme l’Iran, après les représailles de ce dernier contre des bases abritant des soldats américains en Irak, ne soouhaitent pas surenchérir apporte un fragile répit. Des médias ont salué la disparition du puissant général iranien, architecte de l’influence régionale de Téhéran. Mais les responsables politiques, à Riyad, Manama ou Abou Dhabi, se sont gardés de se réjouir publiquement. « Les pays du Golfe sont très préoccupés des conséquences et de la façon dont l’Iran va répondre. Ce n’est pas fini », explique Yasmine Farouk, analyste à la Fondation Carnegie.

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« Le dialogue est la seule solution à cette crise », a affirmé l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, dimanche 12 janvier, qui a rencontré à Téhéran le président iranien, Hassan Rohani, et le guide suprême, Ali Khamenei. Allié de Washington, Doha maintient des liens privilégiés avec l’Iran.

Pression sécuritaire

Bien que l’Arabie saoudite, qui continue de boycotter le Qatar, ait soutenu la stratégie de « pression maximale » contre l’Iran imposée par Washington, elle cherche, elle aussi, à jouer l’apaisement : tout en condamnant la riposte iranienne en Irak, le royaume a appelé « toutes les parties à la retenue », jeudi 9 janvier.

Mais si l’escalade semble pour l’heure évitée, les tensions restent élevées entre Washington et Téhéran. Le camp pro-iranien s’est dit déterminé à chasser les Etats-Unis de la région, et de l’Irak en premier lieu. Il a rappelé sa capacité de mobilisation, lors de cérémonies d’hommage à Ghassem Soleimani, érigé en héros : celles-ci ont notamment été organisées au Liban par le Hezbollah, au Yémen par les rebelles houthistes, ou encore à Gaza. Dimanche, des roquettes ont visé une base aérienne irakienne abritant des soldats américains.

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L’une des interrogations porte aussi sur la poursuite par Téhéran d’une stratégie de pression sécuritaire sur les alliés régionaux de Washington. Plus de 30 000 soldats américains sont en outre stationnés dans les pays du Golfe, notamment sur l’importante base navale hébergée par Bahreïn. « Ces pays savent qu’ils peuvent être la première victime des tensions, que ce soit parce que la présence américaine est visée, ou qu’ils sont eux-mêmes ciblés : installations pétrolières, ambassades », rappelle Laurence Louër, professeure associée à SciencesPo. L’assassinat de Ghassem Soleimani a toutefois restauré « une forme de confiance [des alliés du Golfe] envers les Etats-Unis, considère l’analyste Abdulkhaleq Abdulla. Tuer Soleimani est une décision énorme, que beaucoup ont jugée très courageuse. »

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