Après la frappe américaine contre le général Soleimani, les craintes d’une plongée dans une nouvelle guerre

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A Bagdad, vendredi 3 janvier, après la frappe américaine contre le convoi du général iranien Ghassem Soleimani.
A Bagdad, vendredi 3 janvier, après la frappe américaine contre le convoi du général iranien Ghassem Soleimani. HO / AP

Une onde de choc a traversé le Moyen-Orient à son réveil, vendredi 3 janvier au matin, après l’assassinat ciblé par les Etats-Unis du général Ghassem Soleimani, l’architecte de l’expansion iranienne dans la région. L’opération menée à Bagdad, sur ordre du président américain Donald Trump, sonne comme une déclaration de guerre pour l’Iran. Epilogue d’une montée des tensions enclenchée par le retrait unilatéral américain de l’accord sur le nucléaire iranien et du rétablissement des sanctions en 2018, elle plonge non seulement l’Irak, mais toute la région, dans l’incertitude et la crainte d’une guerre dévastatrice entre les deux puissances ennemies.

Peu après minuit, heure locale vendredi, un drone américain a ciblé un convoi de plusieurs véhicules des unités de la Mobilisation populaire (MP), une force gouvernementale dominée par les milices chiites proches de l’Iran, quittant l’aéroport de Bagdad. Emmené par le numéro deux de la MP, Abou Mahdi Al-Mohandes, et son chef des relations publiques, Mohammed Reda, le convoi venait de récupérer le général Soleimani, arrivé du Liban ou de Syrie, selon un responsable américain cité par l’agence Associated Press. Dans les restes calcinés des véhicules, le corps en morceaux du général Soleimani a été reconnu à sa bague, tandis que celui de Mohandes n’a pas été retrouvé, selon des responsables de la MP. Trois autres hommes ont été tués à leurs côtés.

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Héros national en Iran

L’assassinat ciblé du général Soleimani est au moins aussi important, aux yeux des experts, que ceux des chefs d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, et de l’organisation Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi. Pendant deux décennies, naviguant inlassablement entre Téhéran, Bagdad, Damas et Beyrouth, le général de 62 ans, chef de la force Al-Qods des gardiens de la révolution – désignés organisation terroriste par Washington –, l’entité chargée des opérations extérieures de la République islamique, a été l’orchestrateur des attaques et des guerres menées par l’Iran et ses affidés au Moyen-Orient. A la fois stratège militaire, et sorte de proconsul de la République islamique dans la région, il a été aux côtés des milices chiites irakiennes contre l’occupant américain dès 2003, du Hezbollah libanais contre Israël en 2006, et des forces loyales au président syrien Bachar Al-Assad face au soulèvement depuis 2011.

Héros national en Iran, il est devenu un objet de culte pour son rôle dans la lutte contre l’EI après 2014. « Les Iraniens ont laissé Soleimani devenir le symbole de leur pouvoir dans la région, ce qui crée aussi une vulnérabilité. Ils ont perdu un stratège qui avait la confiance du guide suprême Ali Khamenei et pouvait prendre seul des décisions dans la minute. Ça va être difficile pour eux de le remplacer », estime l’expert du Washington Institute for Near East Policy, Michael Knights. Sa disparition risque d’autant plus de se faire sentir en Irak que l’attaque de drone a également tué son plus fidèle lieutenant, sa courroie de transmission auprès des milices chiites locales, Abou Mahdi Al-Mohandes (« l’ingénieur »). Vendredi, le guide suprême iranien a nommé Esmaïl Qaani comme successuer à Gassem Soleimani à la tête de la force al-Qods.

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