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Après des semaines d’incertitude, le Liban s’est doté mardi 21 janvier d’un nouveau gouvernement, dirigé par Hassan Diab.
Le premier ministre a promis que son gouvernement ferait tout son possible pour répondre aux revendications du mouvement de contestation qui agite le pays depuis plus de trois mois et réclame une refonte du système politique. « C’est un gouvernement qui exprime les aspirations des manifestants dans tout le pays, mobilisés depuis plus de trois mois, qui travaillera à répondre à leurs revendications : indépendance de la justice, recouvrement des fonds détournés, lutte contre l’enrichissement illégal », a-t-il déclaré peu après l’annonce de la formation de son cabinet.
Ce professeur d’ingénierie et ancien ministre de l’éducation, âgé de 60 ans et peu connu du grand public, a été désigné le 19 décembre, mais le Hezbollah et ses alliés politiques n’avaient jusqu’à présent pas réussi à s’entendre sur l’attribution des ministères. La liste des membres du gouvernement a été lue par un haut responsable au palais présidentiel, à Beyrouth, après que le président libanais, Michel Aoun, a signé le document qui a fait l’objet de plus d’un mois de tractations.
Affrontements dans le centre de Beyrouth
Le Liban est en proie à l’une des pires crises socio-économiques et financières depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Le pays vit depuis le 17 octobre au rythme d’un mouvement de contestation inédit contre l’ensemble de la classe dirigeante, accusée de corruption et d’incompétence, ayant entraîné la démission, le 29 octobre, du gouvernement de Saad Hariri.
Mais la contestation n’a pas faibli, et plus de trois cents personnes ont été blessées dans des affrontements entre manifestants et forces de sécurité qui ont embrasé le centre de Beyrouth dans la nuit de samedi à dimanche.
La chute de la livre libanaise et l’encadrement des retraits bancaires, conjugués à une forte inflation et à la progression du chômage, pèsent sur la vie quotidienne des Libanais.
Les manifestants exigeaient que le gouvernement comporte davantage d’experts que de politiciens, mais les partis se sont employés à maintenir leur influence. La communauté internationale a conditionné toute nouvelle aide financière à la formation d’un cabinet réformateur.
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