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Certaines rames de métros et trains ont été bloquées, lundi matin. Un boycott des cours au sein des universités est prévu dans l’après-midi.
Hongkong vivait lundi 2 septembre de nouvelles turbulences, après un week-end marqué par des violences parmi les plus graves depuis le début du mouvement de contestation amorcé il y a trois mois. Les autorités de l’ancienne colonie britannique ont autorisé deux nouvelles manifestations, alors que plusieurs mouvements d’opposition ont appelé à la grève générale.
Dès les premières heures de la journée, les protestataires ont semé le chaos dans les stations de métro et les gares durant les heures de pointe. Habillés de noir, un certain nombre d’entre eux ont bloqué les portes des trains dans plusieurs stations, les empêchant de démarrer et causant d’importants retards sur tout le réseau.
Par ailleurs, les universités devaient reprendre les cours lundi après les vacances d’été, mais les étudiants, qui forment la colonne vertébrale des manifestants antigouvernementaux, ont appelé à boycotter les cours pendant deux semaines ainsi qu’à un rassemblement dans l’après-midi.
Revendications élargies
Né il y a trois mois du rejet d’un projet de loi qui devait autoriser les extraditions vers la Chine continentale, le mouvement de contestation a depuis considérablement élargi ses revendications. Celles-ci renvoient toutes à la dénonciation d’un recul des libertés et de l’ingérence grandissante de Pékin dans les affaires de la région semi-autonome, en violation du principe « un pays, deux systèmes » qui avait présidé à la rétrocession en 1997.
Hongkong a connu samedi une journée de protestations parmi les plus violentes depuis le début du mouvement. Et dimanche, des milliers de manifestants prodémocratie ont tenté de bloquer les accès de l’aéroport en érigeant des barricades à l’aide de chariots à bagages, avant d’être chassés par la police.
Beaucoup de manifestants se sont alors déplacés vers la ville de Tung Chung, par laquelle passe l’unique route menant à l’aéroport. Ils ont utilisé des tuyaux pour inonder la station de métro de cette localité et aussi brûlé un drapeau chinois. Une quinzaine de vols ont dû être annulés.
Les manifestants n’ont en théorie plus le droit de protester à l’aéroport, en vertu d’un arrêté qui avait été pris le mois dernier après que des rassemblements dans ses terminaux eurent dégénéré et affecté des centaines de vols. Mais ils se sont souvent affranchis des interdictions.
L’image de marque de Hongkong, jusque-là réputée comme une place financière stable, a été ébranlée par le mouvement de contestation Le nombre de touristes a plongé, et hôtels et commerces doivent faire face à des baisses importantes de leurs chiffres d’affaires. Le gouvernement n’a offert que peu de concessions pour tenter de mettre fin aux manifestations.
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