Anne-Laure Kiechel, la Française qui murmure à l’oreille des puissants

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À 44 ans, cette économiste « de gauche », diplômée de HEC et passée par les banques Lehman Brothers et Rothschild, dispense ses conseils à une dizaine de chefs d’État ou de gouvernement, dont le premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui achève, le 7 juillet, une campagne législative décisive.

Anne-Laure Kiechel au jardin des Tuileries, à Paris, le 21 juin 2019.
Anne-Laure Kiechel au jardin des Tuileries, à Paris, le 21 juin 2019. Timothée Chambovet pour M Le magazine du Monde

Le débit est si rapide que les phrases s’accrochent les unes aux autres presque sans ponctuation. Anne-Laure Kiechel, conseillère économique d’une dizaine de chefs d’État ou de gouvernement, dont le premier ministre grec, Alexis Tsipras, n’a pas de temps à perdre. Sa vie ressemble à un tourbillon permanent de réunions, visioconférences, déplacements et nuits blanches, deux portables toujours à portée de main, dont les écrans clignotent sans cesse, signalant l’afflux de messages.

Ses employeurs se l’arrachent pour cela : en sus d’un cerveau de compétition, la jeune femme de 44 ans, silhouette gracile et regard clair perçant, sait se rendre toujours disponible, prête à faire exploser son emploi du temps pour sauter dans un avion et traverser les continents.

Elle ne dort que trois ou quatre heures par nuit et jure que ça lui suffit. Elle trouve son équilibre en nageant dès qu’elle le peut, en lisant, en écoutant de l’opéra et en partageant son peu de temps libre avec ses amis. Son moteur, l’« adrénaline » : « C’est très fort de se retrouver au cœur de décisions historiques. » Derrière cette effervescence se cache « une forme d’angoisse : je ne peux pas ne rien faire », reconnaît-elle volontiers.

Diagnostics et préconisations

Depuis quelques semaines, elle ne voit plus beaucoup celui qu’elle appelle « Alexis », et avec qui elle a noué une intense collaboration depuis janvier 2017. Le premier ministre grec achève, le 7 juillet, une campagne législative décisive, dans laquelle, étrangère, elle dit ne pas avoir sa place. L’homme politique a pris le pas sur le chef de gouvernement qu’elle conseille. Et, en attendant un dénouement qui, selon les derniers sondages, devrait ramener la droite au pouvoir, elle se consacre à ses autres clients.

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Lorsqu’un dirigeant fait appel à Anne-Laure Kiechel, c’est en général qu’il a de gros problèmes à régler : crise économique ou monétaire, chômage de masse, endettement colossal. Outre les dirigeants grec, albanais ou italien, elle travaille pour plusieurs chefs d’État africains et latino-américains, auxquels elle fournit diagnostics et préconisations.

« Très vite, j’ai compris que je ne pouvais pas me contenter de traiter la seule question de la dette. Je voyais bien qu’on me demandait des conseils beaucoup plus larges, sur les réformes structurelles ou la fiscalité. » C’est pour faire les choses à sa façon qu’elle a quitté la banque Rothschild, dont elle était la seule femme associée gérante, afin de monter sa propre structure, en janvier, Global Sovereign Advisory (GSA). Mais là, comme elle, on va un peu trop vite. Retour sur une trajectoire éclair.

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