Angela Merkel en déplacement à Auschwitz, une première

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La chancelière allemande Angela Merkel, accompagnée du premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, en déplacement au camp d’Auschwitz, le 6 décembre.
La chancelière allemande Angela Merkel, accompagnée du premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, en déplacement au camp d’Auschwitz, le 6 décembre. KACPER PEMPEL / REUTERS

Angela Merkel est arrivée vendredi 6 décembre dans l’ancien camp nazi d’Auschwitz, symbole de la Shoah. Il s’agit de la première visite d’un chef du gouvernement allemand depuis 1995.

Dans un court discours, la chancelière allemande a considéré que la mémoire des crimes nazis était « inséparable » de l’identité allemande :

« Se souvenir des crimes, nommer leurs auteurs et rendre aux victimes un hommage digne, c’est une responsabilité qui ne s’arrête jamais. Ce n’est pas négociable. Et c’est inséparable de notre pays. Etre conscient de cette responsabilité est une part de notre identité nationale. »

La chancelière allemande est accompagnée par le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, et par un survivant d’Auschwitz, Stanislaw Bartnikowski, 87 ans, ainsi que des représentants de la communauté juive.

Cette visite survient alors que l’antisémitisme resurgit en Europe et que la disparition des témoins complique la transmission de la mémoire.

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60 millions d’euros pour la Fondation Auschwitz-Birkenau

A la veille de ce déplacement, Angela Merkel a annoncé l’octroi de 60 millions d’euros à la Fondation Auschwitz-Birkenau pour le maintien du site où furent assassinées quelque 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs, entre 1940 et 1945.

La chancelière, née neuf ans après la seconde guerre mondiale, effectue cette visite peu avant les commémorations du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge, le 27 janvier 1945.

Elle devait observer une minute de silence devant le « mur de la mort », où furent fusillés des milliers de détenus, avant de se rendre à Birkenau, distant de 3 kilomètres du camp principal. Là, elle devait notamment aller sur la rampe où étaient « sélectionnés » les déportés à leur descente des wagons à bestiaux : les plus jeunes, les plus âgés et les plus fragiles étaient immédiatement envoyés à la mort. La chancelière, pour qui la Shoah est « une rupture dans la civilisation », doit s’exprimer en milieu de journée.

La « honte » des Allemands

Angela Merkel n’est que la troisième dirigeante de gouvernement allemand à se rendre à Auschwitz, après Helmut Schmidt en 1977 et Helmut Kohl en 1989 et 1995. En quatorze ans au pouvoir, la dirigeante a multiplié les gestes forts en se rendant à Ravensbrück, Dachau, Buchenwald, et au Mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem, à Jérusalem.

Surtout, en 2008, elle fut la première chef de gouvernement allemand à prononcer un discours à la Knesset, le Parlement israélien. Elle avait répété « la honte » qui entache les Allemands.

En Allemagne, qui a fait du souvenir de la Shoah le cœur de son identité d’après-guerre, les autorités s’inquiètent d’une hausse très nette des actes antisémites. Jeudi, Mme Merkel a d’ailleurs réaffirmé que « la lutte contre l’antisémitisme et contre toute forme de haine » était l’une des priorités de son gouvernement. Elle a aussi insisté sur la « détermination » des autorités à voir une communauté juive, en plein essor, s’épanouir en Allemagne.

En octobre, un attentat finalement avorté contre une synagogue de Halle a suscité un choc dans le pays. Son auteur, qui a tué deux personnes au hasard, est un jeune adepte des thèses négationnistes.

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Le parti d’extrême droite AfD, qui siège depuis deux ans au Bundestag, prône de son côté la fin de la culture du repentir.

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