Américains et Européens multiplient les mises en garde

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Lors d’une manifestation devant l’ambassade britannique à Téhéran, dimanche 12 janvier.
Lors d’une manifestation devant l’ambassade britannique à Téhéran, dimanche 12 janvier. ATTA KENARE / AFP

La volonté initiale des autorités iraniennes de cacher la vérité au sujet du crash du Boeing d’Ukraine International Airlines, puis le déclenchement de nouvelles manifestations en Iran, ont contribué d’accroître encore davantage les pressions internationales sur la République islamique. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a ainsi saisi l’occasion de ces nouveaux signes d’une contestation pour l’instant limitée. Dimanche, sur Twitter et en lettres capitales, il a mis en garde les autorités de la République islamique, leur enjoignant de ne pas tuer « leurs manifestants ». La veille, il avait fait allusion au vaste mouvement de contestation du mois de novembre 2019. « Des milliers de personnes ont déjà été tuées ou emprisonnées par vous, et le monde vous regarde », avait ainsi prévenu M. Trump sur Twitter, en ajoutant : « Plus important, les Etats-Unis regardent. »

Dans la soirée, une salve de roquettes a par ailleurs été tirée contre des installations américaines à Bagdad. Des attaques de cette nature s’étaient multipliées dans la semaine précédant l’escalade qui a conduit à l’assassinat du général Soleimani.

« Etranger non identifié »

Autre source de tensions, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran, Rob Macaire, qui participait à la cérémonie non autorisée organisée samedi à Téhéran, pour rendre hommage aux victimes du crash, a été très brièvement détenu par les forces de l’ordre. Londres n’a pas manqué de dénoncer une « violation flagrante du droit international », vraisemblablement due davantage à la fébrilité et à la confusion des forces de sécurité qu’à une volonté des autorités de se jeter dans une nouvelle crise internationale. Le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré sur Twitter que l’ambassadeur Macaire avait été arrêté en tant qu’« étranger non identifié participant à un rassemblement illégal ».

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L’occasion a toutefois été saisie par la frange la plus dure du régime, dont certains représentants accusent l’ambassadeur d’organiser en personne les manifestations. Dimanche, des dizaines de partisans du régime organisés au sein des milices du Bassij se sont rassemblés devant l’ambassade du Royaume-Uni, réclamant l’expulsion du haut diplomate et la fermeture de la représentation britannique dans le pays.

Efforts diplomatiques du Qatar

Dimanche, Londres a également signé avec Paris et Berlin, membres européens de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, une déclaration appelant Téhéran à renoncer à toute action violente à l’avenir et à revenir sur la série de mesures de sortie graduelle de l’accord, amorcée par la République islamique en mai, et décidée en réaction au durcissement des sanctions américaines.

Le raidissement des relations de Téhéran avec les Européens se manifestait alors que des efforts diplomatiques de la part de voisins de l’Iran semblaient s’accélérer, dimanche, dans la capitale de la République islamique. Ce jour-là, le président iranien Hassan Rohani a ainsi accueilli l’émir Tamim Al Thani du Qatar. Le monarque, dont c’était la première visite officielle dans le pays, a également été reçu par le Guide. En crise ouverte avec les adversaires saoudiens et émiratis de l’Iran, qui lui imposent un blocus depuis 2017, le Qatar entretient de bonnes relations avec Téhéran et peut faire entendre sa voix à Washington. Shah Mehmood Qureshi, le ministre des affaires étrangères pakistanais, devait aussi se rendre en Iran, avant rejoindre l’Arabie saoudite, lundi.

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