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Les militants et les élus du parti travailliste, réunis en congrès à Brighton jusqu’à mercredi, s’écharpent sur la question du divorce avec l’UE et sur la ligne à adopter.
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Le cinéma Odeon s’est rempli très vite. Les militants travaillistes attendent Tom Watson, le numéro deux du parti. Il est l’homme du jour, ce dimanche 22 septembre : la conférence annuelle du Labour vient à peine de commencer, et dans les rues de Brighton, où elle se tient, le cas de cet élu pro-européen des Midlands est sur toutes les lèvres.
Une coterie de proches de Jeremy Corbyn, le leader du parti, a tenté de le démettre la veille. En vain : leur « coup » a échoué, mettant à nu la lutte de pouvoir faisant rage au sein du deuxième parti de gouvernement du Royaume-Uni.
« Nous devons devenir le parti du “Remain”. C’est en faisant campagne pour le “Remain” que nous allons enfin décrocher ce gouvernement travailliste dont le pays a désespérément besoin ! », assène Tom Watson, face à une salle totalement acquise.
L’élu a récemment osé contredire publiquement son chef, en réclamant un parti s’engageant à 100 % pour le maintien du pays dans l’Union européenne (UE). La garde rapprochée de M. Corbyn, notoirement eurosceptique, n’a pas supporté.
Elus et militants s’inquiètent
Un grand hôtel sur le front de mer, à deux pas de l’Odeon. Ambiance radicalement différente. Dans une salle pleine de syndicalistes – soutiens traditionnels de M. Corbyn –, des élus du Nord de l’Angleterre partagent leur expérience de ces terres désindustrialisées ayant massivement voté pour le Brexit.
« Ma circonscription a voté à plus de 60 % pour le “Leave” et l’appétit est toujours là. Ce n’est vraiment pas le moment de dire que nous sommes un parti du “Remain” ! », prévient Chris Peace, aspirante députée dans le Derbyshire. « On ne peut pas tourner le dos aux habitants de ces régions », ajoute John Trickett, élu du Yorkshire, un proche de M. Corbyn.
Cette division au sein des travaillistes n’est pas nouvelle : elle traverse le parti depuis le référendum de juin 2016, mais elle s’aggrave alors qu’une élection générale se profile, Boris Johnson n’ayant plus de majorité à la Chambre des Communes.
En interne, de plus en plus d’élus et de militants s’inquiètent. Les Conservateurs, dirigés par Boris Johnson, se positionnent comme le seul parti du Brexit, dans l’espoir de siphonner les voix du « Parti du Brexit » de Nigel Farage. Jo Swinson la nouvelle chef des Libéraux-démocrates (LibDem), a adopté une politique 100 % « Remain » : elle promet même de révoquer l’article 50 (d’annuler unilatéralement le divorce avec l’UE) en cas de victoire.
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