Alexander De Croo, premier ministre libéral belge chargé de résister aux velléités séparatistes de la Flandres

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Alexander De Croo, le premier ministre belge,  lors d’une conférence de presse au Palais d’Egmont à Bruxelles, le mercredi 30 septembre 2020.

Dans le complexe système politique belge, il suffit parfois de se faire un prénom. Pour Alexander de Croo, 44 ans, un libéral flamand devenu premier ministre mercredi 30 septembre, cela n’a pas été simple : il est le fils d’une figure légendaire de la vie publique, Herman de Croo, 83 ans. Ministre à diverses reprises, sénateur, président de parti, président de la chambre des députés ce personnage truculent, proche de la famille royale, parfait bilingue est aujourd’hui encore un élu régional flamand. Et il voit son fils accéder à l’une des rares fonctions dont il a rêvé sans pouvoir l’assumer.

Alexander De Croo est plus lisse, plus discret et moins volubile que son père et il lui aura fallu du temps pour s’émanciper de la tutelle envahissante de celui-ci. Diplômé d’écoles de commerce belge et américaine, ingénieur, cadre d’une société allemande et consultant pour une compagnie américaine il a ensuite fondé une start-up du secteur digital. Le portrait parfait du « Young Global Leader » qu’il est, régulièrement convié au Forum économique de Davos.

Difficile toutefois de résister au virus familial : à 34 ans, ce père de deux enfants est candidat (non élu) aux élections européennes et va prendre la tête de son parti, l’Open VLD, succédant à Guy Verhofstadt avec un programme baptisé « Changement courageux ». Une formule qu’il aurait pu reprendre mercredi midi, lors de sa première apparition publique dans le costume du chef de gouvernement, son accord politique pour « une Belgique solidaire et durable » sous le bras.

Des partis aux intérêts souvent contradictoires

Le successeur d’autres libéraux, les francophones Sophie Wilmès et Charles Michel, devra, en tout cas, s’employer à corriger une image : celle du responsable de la plus longue crise de l’histoire politique du pays (cinq cent quarante et un jours). En 2010, il débranchait, en effet, la prise de la coalition dirigée à l’époque par le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme et provoquait des élections qui allaient entraîner une victoire éclatante de la droite nationaliste flamande et l’effondrement de l’Open VLD, la formation de M. De Croo.

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En 2012, il devenait toutefois vice-premier ministre dans le gouvernement du socialiste wallon Elio Di Rupo. Ce n’est qu’en 2018, quand il a accédé au poste de ministre des finances, que l’intéressé s’est réellement imposé comme un dirigeant de premier plan.

Désormais aux commandes d’une équipe ministérielle à laquelle l’Alliance néoflamande (N-VA), la droite nationaliste de Bart de Wever, et Vlaams Belang (VB), l’extrême droite flamande, mèneront la vie très dure, puisque ni l’une ni l’autre ne sont associées à la coalition, le quadra aura bien besoin de son pragmatisme. Diriger une alliance de sept partis (socialistes, écologistes et libéraux des deux communautés, en plus des chrétiens-démocrates flamands), aux intérêts souvent contradictoires, ne sera pas une mince affaire.

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