Al Sharpton, le pasteur qui veut prolonger le mouvement Black Lives Matter

0
74

[ad_1]

Le pasteur évangélique baptiste, homme politique et militant des droits civiques Al Sharpton, dans son bureau, à New York, le 30 juillet.

Lorsque, au début du mois de juin, il a lancé l’idée d’une marche contre la violence policière et pour les droits civiques des Afro-Américains, sur le National Mall, à Washington, le 28 août, le pasteur Al Sharpton avait deux idées en tête : célébrer les 57 ans du discours de Martin Luther King, tenu ce même jour de 1963 devant des centaines de milliers de personnes rassemblées au pied du Lincoln Memorial, et poursuivre la mobilisation citoyenne inédite suscitée par la mort de George Floyd, cet Afro-Américain mort étouffé le 25 mai sous le genou d’un policier blanc à Minneapolis (Minnesota).

Il ne pensait sans doute pas qu’un nouveau drame viendrait donner une triste actualité à son initiative : Jacob Blake, un jeune homme noir de Kenosha, dans le Wisconsin, a été grièvement blessé par des policiers qui lui ont tiré dans le dos à plusieurs reprises avec leur arme à feu. Depuis, des manifestations et violences ont éclaté dans la ville et ailleurs aux Etats-Unis.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Kenosha, dans le Wisconsin, deux Amérique irréconciliables après un nouvel épisode de violences policières contre un Noir

La persistance de la pandémie de Covid-19, qui limite les déplacements et impose des contraintes de distanciation physique, a réduit les ambitions premières des organisateurs de la marche de Washington : les flots de participants acheminés par bus de tout le pays devraient laisser la place à une centaine de milliers de manifestants principalement venus de la région. Mais la marche symbolique aura bien lieu, entre la statue monumentale d’Abraham Lincoln et le mémorial consacré au pasteur King, pour dénoncer le racisme et les violences policières.

Militant de longue date

Le cortège sera conduit par le fils de Martin Luther King, des membres de la famille de George Floyd, de Jacob Blake et des parents d’Afro-Américains tués ces dernières années par la police dans des circonstances tragiques, accompagnés de leur médiatique avocat, Benjamin Crump. Et, naturellement, par la frêle silhouette du révérend Sharpton, qui tiendra un discours.

Lire aussi : Ben Crump, un avocat très politique

Ce sexagénaire, militant de longue date des droits civiques, aux débuts teintés de provocations, est devenu au fil des années un acteur incontournable de la lutte contre le racisme aux Etats-Unis : il fut un hôte régulier de Barack Obama, et un visage familier lors des drames liés aux violences policières. Le révérend pentecôtiste a officié lors des funérailles de George Floyd, à Houston (Texas), et durant la cérémonie tenue quelques jours auparavant à Minneapolis (Minnesota). Dans un discours enflammé, aux accents politiques, il y a demandé à la société américaine de cesser « d’étouffer » la communauté noire : « Get your knee off our necks » (« Enlevez votre genou de nos cous »), a-t-il lancé à plusieurs reprises, faisant référence au geste du policier de Minneapolis.

Il vous reste 43.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: