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L’instauration du couvre-feu sanitaire depuis le 20 mars, résultant de la pandémie de Covid-19, a stoppé toutes les activités agricoles et industrielles entraînant des impacts significatifs sur le secteur cannier. Au début du couvre-feu, ce secteur n’étant pas identifié comme un secteur économique essentiel, tous les travaux ont dû être stoppés.
Suite à l’évaluation de l’impact que représenterait tout retard supplémentaire du début de la coupe, il s’est vu progressivement accordé des «work access permits» pour redémarrer les travaux de maintenance des usines, des matériels et des machines agricoles et les pratiques culturales aux champs, tout en donnant les garanties que toutes les mesures sanitaires nécessaires seraient respectées.
Par ailleurs, les travaux de maintenance d’entrecoupe ayant débuté fin janvier 2020 avec la fin de coupe 2019 cumulé aux quatre semaines sans activités pendant le couvre-feu, a eu pour résultat un retard de deux à trois semaines sur le démarrage de la coupe 2020.
En anticipant aucun délai supplémentaire, la campagne sucrière devrait démarrer le 15 juin 2020 avec la mise en route de l’usine d’Alteo à Union Flacq. L’usine d’Omnicane suivra le 7 juillet alors que Terra démarrera le 13 juillet.
Selon les indications disponibles à ce jour, c’est l’usine de Terra qui procèdera à la clôture des opérations de broyage vers le 21 janvier 2021.
La pluie associée au cyclone Calvinia à la dernière semaine de décembre 2019 et la pluviométrie excédentaire de janvier 2020 a permis de stocker l’humidité des sols en une période importante pour la pousse de la canne, celle de cette fin de coupe 2019, certes tardive. Le déficit de pluviométrie du mois de février a légèrement retardé la pousse, mais les conditions climatiques optimales pour la pousse du mois de mars ont fait que la hauteur de la canne à cette date était toujours au-dessus de la normale. Selon les données climatologiques disponibles pour le mois d’avril, la pluviométrie a été déficitaire sur l’ensemble de l’île alors que la température et l’ensoleillement étaient en-dessous de la normale. Ces facteurs n’ont pas favorisé la croissance de la canne comme le démontre l’élongation durant le mois d’avril qui était inférieure à la normale et à celle de la période correspondante en 2019.
Il est à noter toutefois qu’à fin avril, la hauteur totale de la tige était assez proche de la normale mais les conditions climatiques qui vont prévaloir durant les prochains mois seront déterminantes pour l’accumulation de sucrose.
En se basant sur les informations récoltées à ce stade et tenant compte de l’évolution de la situation de confinement et de la reprise des activités économiques, la production sucrière pour 2020 est donc estimée à environ 310 000 tonnes basée sur une production de canne d’environ 3.17 millions de tonne et d’un taux d’extraction moyen de 9.77%.
Il faut cependant noter que la production finale sera tributaire des conditions climatiques à venir et d’autant retard sur le début de la coupe. Pour conclure et à titre comparatif, quelques 3.4 millions de tonnes de canne furent récoltées en 2019, donnant une production de 331 105 tonnes de sucre avec un taux d’extraction moyen de 9.73 %.
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