Agression à Agalega: la famille de Damien Stive réclame des explications

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Damien Stive, lors de son transfert de l’île du Sud à l’île du Nord le 23 avril.

Damien Stive, lors de son transfert de l’île du Sud à l’île du Nord le 23 avril.

Pourquoi l’administration n’a-t-elle pas mis un bateau à la disposition de Damien Stive pour le transférer de l’île du Sud à celle du Nord ? C’est ce que la famille de celui-ci demande dans une lettre adressée au Resident Manager d’Agalega le samedi 27 avril. Et cela, alors que le médecin aurait demandé que Damien Stive, blessé à la suite d’une agression, soit transporté d’urgence à l’île du Nord.

Selon la lettre, la famille a dû se débrouiller pour transporter le blessé dans leur propre bateau jusqu’à l’île du Nord le 23 avril. Il n’était accompagné ni par un docteur, ni par un infirmier. 

Par ailleurs, il n’y avait pas le Dornier des gardes-côtes mauriciens disponible non plus pour le transfert de Damien Stive à Maurice pour des soins. C’est un avion seychellois qui a dû évacuer le blessé. Des Agaléens ont d’ailleurs écrit à ce sujet au Premier ministre, vendredi, déplorant que le Dornier n’était jamais disponible pour eux.

Damien Stive, 19 ans, a atterri à Maurice le samedi 27 avril. Rencontré à l’hôpital Dr A.G Jeetoo hier, dimanche 28 avril, il explique qu’ils étaient à sept au moment des faits, à l’île du Sud. «L’un d’eux a pris ma défense lors de la bagarre. Il a aussi été blessé», explique le jeune homme. À ce jour, la police a interrogé les cinq suspects. Ils sont tous sous haute surveillance dans l’île.

Damien Stive explique qu’il se souvient vaguement de la nuit fatidique mais il n’est jamais tombé, contrairement à ce que veulent faire croire ses agresseurs. «Zot ti finn met mo la mwatié lekor lor lili ek mo lipié enba zis pou mo krwar zot. Me mo rapel bout bout», raconte-t-il, sur son lit d’hôpital. 

Il explique qu’en compagnie de ses amis de longue date, ils buvaient depuis le dimanche 21 avril. «Ils ont même passé la nuit chez moi.» Sauf que lundi, tout a dérapé. Cinq de ses six amis l’ont attrapé, ont voulu descendre son pantalon pour prendre des clichés de lui nu et les poster sur les réseaux sociaux. «Je ne voulais pas. Ils m’ont battu partout», raconte Damien Steeve. Il a alors perdu connaissance.

Il a notamment été blessé au dos, au cou, aux côtes et au ventre. «Mo ena trwa kot félé. Zot pa ti pe gete kot zot pe baté. Zot ti pe tap mwa kot gagné.» En voyant cette scène, le sixième ami a essayé de lui porter secours. Mais il a aussi été frappé. «Il a déjà fait une première plainte à la police en ce sens. C’est lui d’ailleurs, qui m’a raconté le calvaire que j’ai vécu après avoir perdu connaissance.»

Quelques heures plus tard, les mêmes amis l’ont transporté à l’hôpital, après qu’il a repris connaissance, sur le lit. Sans pour autant en informer la famille. «Nous avons passé deux jours sans nouvelles. Personne ne nous a rien dit», commente le frère de la victime, Didier Nestor, 32 ans. «Nou finn fini fer enn reket pou gagn enn esplikation kifer à Agaléga pa finn kapav met enn bato alors ki lamer ti bon. Mo frer ti kapav fini mor.»

Damien Stive, qui exerce comme coiffeur, doit encore donner sa version de l’incident aux policiers à Maurice. «Ils ont dit qu’ils allaient venir me voir à l’hôpital d’ici demain.» Le jeune homme, en outre, se remet lentement de son agression. Il ne pourra pas retourner à Agalega tout de suite. Il lui faudra encore trois à cinq mois à Maurice, pour terminer tous les suivis médicaux. «Entre-temps, j’habiterai à Cité-La-Cure, chez des proches.»


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Lexpress

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