Affaire Boutvillain: Le faux espoir donné à la famille se termine sans plainte possible

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Dans la journée du 22 février, une nouvelle est arrivée au sein de la famille Boutvillain.

Une personne prétendant être avec Malik a contacté Dalila, la soeur du disparu. Une nouvelle qui questionne Dalila sur la chronologie d’une absence depuis 2012 de son frère. Aussitôt, Dalila rappelle le numéro de l’appelant non masqué et là, l’affaire tourne au drame par des insultes, et des menaces. Qui est cette personne ? Que veut-elle ? Et pourquoi fait-elle cela ? Sait-elle des choses sur la disparition de Malik ?

Dalila n’aura s’en doute jamais la réponse à ses questions, car la police a refusé de prendre la plainte de la famille. Une erreur qui rappelle et qui est assez révélateur de la situation qui aujourd’hui fait qu’aucune avancée dans l’enquête de la disparition de Malik n’est apportée à la famille.

Le 6 mai 2012, Malik Boutvillain, 31 ans, quittait son domicile d’Echirolles sans argent, ni téléphone portable, ni papiers d’identité. Sept ans plus tard, jour pour jour, la famille ignore toujours dans quelles circonstances le trentenaire a disparu

L’appel troublant d’une femme qui prétend être avec Malik

Une voix de femme dit : ” Merci de me contacter au plus vite, parce que j’ai Malik avec moi, disparu depuis 2012.” Aussitôt, Dalila rappelle la personne dont le numéro s’affiche sur son portable. Mais, celle-ci raccroche après l’avoir insultée.

Dalila et sa sœur Karima décident alors de se rendre à l’Hôtel de police de Grenoble pour signaler ce fait troublant à la police et déposer plainte. “Si cette personne est dérangée dans sa tête et dit n’importe quoi, il faut le vérifier. Mais si elle détient une information importante sur mon frère, il faut le vérifier encore plus ! La police a tout ce qu’il faut pour géolocaliser l’appel car il n’était pas masqué !” s’exclame Dalila.  Pourtant, quand elle arrive avec sa sœur Karima au commissariat, c’est la douche froide.

La police refuse de prendre la plainte des sœurs Boutvillain

On n’a pas voulu prendre notre plainte, expliquant que pour cela il fallait un motif. Alors on a dit appel malveillant. On nous a dit, non, il en faut plusieurs. Alors on a dit, séquestration. A l’accueil, le policier a appelé à la PJ l’enquêteur qui s’occupe du dossier de Malik. Celui-ci a dit de faire seulement une main courante et qu’il nous tiendrait au courant. Mais comme on n’avait aucune information, on est revenu ce mardi, et c’est là qu’on nous a dit qu’on ne pouvait pas prendre notre plainte. Or, la loi prévoit que tout citoyen peut déposer plainte et que la police ou la gendarmerie ne peuvent refuser de l’enregistrer” s’indignent les deux sœurs.

Dalila et Karima sont écœurées : “Ce coup de fil mystérieux est arrivé deux jours avant l’anniversaire de Malik. Il aurait eu 40 ans, ce 24 février ! Cela ravive notre douleur. Et cela nous rappelle aussi que quand Malik avait disparu en 2012, la police avait déjà refusé de prendre notre plainte pour disparition inquiétante. On nous avait dit que Malik était majeur. C’est nous qui avons dû mener l’enquête pour essayer de le retrouver ! En vain…”

Maître Boulloud, l’avocat des Boutvillain, a écrit de son coté à la juge d’instruction en charge du dossier pour lui demander de faire les investigations nécessaires, suite à cet appel prétendant que Malik était vivant.

Que dit la loi ?

Maître Boulloud de son côté a préféré rappeler la loi, en indiquant de son côté une position claire… La Police commet une véritable erreur de DROIT !

La France : Pays de l’échec Judiciaire et de procédure ?

Radio Capitole souhaite rappeler que notre Pays est celui le plus condamné par la Cour Européenne. Cela veut tout dire, il nous semble…

Rappelons à toutes fins utiles l’article 15-3 du Code de procédure Pénale :

” Les officiers et agents de police judiciaire SONT TENUS de recevoir les plaintes déposées par les victimes d’infractions à la loi pénale, y compris lorsque ces plaintes sont déposées dans un service ou une unité de police judiciaire territorialement incompétents. Dans ce cas, la plainte est, s’il y a lieu, transmise au service ou à l’unité territorialement compétents.

Tout dépôt de plainte fait l’objet d’un procès-verbal et donne lieu à la délivrance immédiate d’un récépissé à la victime, qui mentionne les délais de prescription de l’action publique définis aux articles 7 à 9 ainsi que la possibilité d’interrompre le délai de prescription par le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile, en application de l’article 85. Si elle en fait la demande, une copie du procès-verbal lui est immédiatement remise. Les officiers ou agents de police judiciaire peuvent s’identifier dans ce procès-verbal par leur numéro d’immatriculation administrative. “

Avec France Bleu IsèreVéronique Pueyo



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