accusé de viol par une ancienne assistante, Joe Biden dément

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Le candidat démocrate à la présidentielle américaine de 2020, Joe Biden, sur la chaîne MSNBC, le 1er mai 2020.
Le candidat démocrate à la présidentielle américaine de 2020, Joe Biden, sur la chaîne MSNBC, le 1er mai 2020. AP

Joe Biden est sorti de son silence, vendredi 1er mai au matin. L’ancien vice-président et candidat démocrate à la présidentielle 2020 a nié catégoriquement les accusations de viol formulées depuis le 25 mars par une ancienne assistante, Tara Reade. « Cela n’est pas vrai, ce n’est jamais arrivé », a-t-il assuré sur la chaîne MSNBC, quelques minutes après avoir publié un long communiqué dans lequel il a articulé sa défense.

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« Les femmes méritent d’être traitées avec dignité et respect et lorsqu’elles s’expriment, elles doivent être entendues et non réduites au silence », mais « leurs histoires doivent faire l’objet d’une enquête et d’un examen appropriés », a-t-il écrit. « Je ne vais pas me poser des questions sur ses motivations, pourquoi elle dit ça, je ne vais pas l’attaquer », a-t-il ajouté sur MSNBC, mais « la vérité compte (…), je n’ai rien à cacher ».

Les faits rapportés par Tara Reade, qui s’exprimera sur la chaîne Fox News dimanche 3 mai, remonteraient à 1993, à une époque où elle travaillait au sein de l’équipe des collaborateurs de Joe Biden au Sénat. Alors élu du Delaware depuis vingt ans, il y présidait la commission des affaires juridiques. Selon Tara Reade, âgée alors de 29 ans, Joe Biden l’aurait un jour « plaquée contre un mur » et embrassée avant de la « pénétrer avec ses doigts ». Tara Reade avait quitté quelques semaines plus tard le bureau de Joe Biden.

Joe Biden a rappelé qu’aucun de ses collaborateurs de l’époque, interrogés par le Washington Post et le New York Times, n’avait le souvenir de l’épisode rapporté par Tara Reade

Depuis que ces accusations ont été rendues publiques, elles ont été corroborées par plusieurs personnes auxquelles la jeune femme s’était confiée après s’être installée en Californie. En 2019, après la déclaration de candidature de Joe Biden à la primaire démocrate, Tara Reade avait pris une première fois la parole pour rapporter des gestes jugés déplacés de l’ancien sénateur remontant à la même époque, mais elle n’avait pas mentionné un viol. Le 9 avril, elle a fait une déclaration à la police de Washington dans laquelle elle affirme avoir été « victime d’une agression sexuelle » en 1993, couverte par la prescription, mais sans citer le nom de Joe Biden.

Hommages à son « ancien patron »

Très active sur les réseaux sociaux, Tara Reade a multiplié les hommages à son « ancien patron » au cours des années précédentes, y compris en approuvant des messages relatifs à son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a également avancé des explications contradictoires à propos de son départ de Washington, en 1993.

Vendredi matin, Joe Biden a rappelé qu’aucun de ses collaborateurs de l’époque, interrogés par le Washington Post et le New York Times au cours d’enquêtes approfondies, n’avait le souvenir de l’épisode rapporté par Tara Reade. Il a enjoint les archives du Sénat à rendre publique une éventuelle plainte que la jeune femme aurait déposée en interne au moment des faits et dont elle dit ne pas avoir gardé la trace. L’ancien vice-président a assuré par ailleurs que ses archives personnelles, déposées à l’université du Delaware, ne contiennent aucun document privé et qu’il ne souhaite pas qu’elles soient rendues publiques avant la présidentielle.

L’accusation portée par Tara Reade, qui se revendique démocrate, a été exploitée par la gauche du Parti démocrate, frustrée par la défaite de son champion, Bernie Sanders, tout comme par l’écosystème conservateur. Ce dernier a dénoncé un « deux poids, deux mesures » démocrate en opposant l’attitude du parti dans la controverse autour de Brett Kavanaugh, en 1998, et celle adoptée aujourd’hui.

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Lorsque le candidat de Donald Trump pour la Cour suprême avait été accusé d’une agression sexuelle vieille d’une trentaine d’années, qu’il niait farouchement, les démocrates avaient assuré « croire » sa victime présumée. La majorité des élus a apporté ces derniers jours son soutien à Joe Biden, y compris la sénatrice de l’Etat de New York, Kirsten Gillibrand, très en pointe dans le mouvement #metoo. L’ancien sénateur s’est engagé à choisir une femme pour le poste de vice-présidente à l’élection de novembre.

Jeudi 30 avril, Donald Trump, lui-même visé par de nombreuses accusations d’agressions sexuelles, avait jugé indispensable que Joe Biden s’exprime, tout en ajoutant que l’ancien vice-président pouvait être « faussement » mis en cause.

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