Accusé à tort de maltraitances sur son enfant, il demande réparation

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Suivi classique. Après avoir accueilli avec bonheur la naissance du petit Imran, Akram se rend un mois après, le 25 mai 2019, avec son épouse, chez le pédiatre. Rien de grave à signaler. Le médecin s’interroge tout de même sur la taille de la fontanelle. Située sur le dessus du crâne du nourrisson, cette membrane souple sert de joint entre les os de la tête. Préoccupé mais pas inquiet, Akram fixe un rendez-vous à l’hôpital Saint-Joseph pour un examen complémentaire. Il ne le sait pas encore. Il va vivre six mois de cauchemar en raison de cette visite, point de départ du placement d’Imran dans une pouponnière.

Échographie, radio : l’hôpital assure une prise en charge complète. Une heure après la fin des examens, le diagnostic tombe. La fontanelle ne pose pas de problème mais un trait de fracture est détecté à l’arrière du crâne. Une bosse sans hématome. Demande d’explications. Les parents tombent des nues. Le malaise s’installe. Le couperet tombe : l’hôpital est contraint de faire un signalement. “À aucun moment, je n’imaginais la suite, moi ce qui m’importait, c’était la santé de mon bébé“, signale Akram, favorable à une IRM pour un examen appuyé.

Le lendemain, un coup de fil lui glace le sang. C’est la brigade des mineurs. Les policiers veulent l’auditionner pour en savoir plus. Akram accepte. Il veut se justifier. Prouver qu’ils ne sont, lui et sa femme, en rien responsables du trait de fracture. La nature des questions au commissariat lui fait passer un sale quart d’heure. “J’avais l’impression d’être coupable”, se remémore-t-il avec émotion. Impression confirmée. Le 7 juin, on lui annonce, après avis du procureur, le placement de son fils en pouponnière pour six mois en raison d’une suspicion de maltraitance. Le choc. Quand il en parle, Akram ne peut retenir ses larmes. “On ne pouvait le voir que deux fois par semaine pendant une heure“, s’étrangle-t-il.

En parallèle, un bilan médical est établi. Il est négatif mais la procédure est enclenchée. Les rendez-vous judiciaires s’enchaînent mais le dossier n’avance pas. Les parents et leur avocat revendiquent une expertise médicale sur pièce, afin de connaître l’origine exacte du trait de fracture. Pour une raison inexplicable, rien n’est fait mais le temps joue en la faveur d’Akram. En janvier dernier, la procédure de placement est terminée. L’accompagnatrice de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) plaide la cause du jeune couple. Imran leur est rendu. Comme par magie, l’expertise médicale sur pièce est réalisée. Elle conclut à l’absence de violence comme de maltraitance. Le trait de fracture a été causé de manière naturelle lors de l’accouchement. Dossier clos par le procureur.

Un soulagement, une délivrance pour Akram, meurtri par cette épreuve. Son épouse encore plus. “On n’a pas vu Imran marcher à quatre pattes. Je n’étais pas là pour le rassurer lors de ses nuits”, souffle-t-il. “On leur a volé leur vie de famille“, reprend leur avocat, Me Hervé Seroussi, engagé dans une procédure contre l’État pour demander des excuses publiques, mais aussi pour faire reconnaître la lenteur de la procédure. Une action contre l’hôpital va aussi être engagée pour demander réparation.



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