Accro aux hydrocarbures, la Norvège n’est pas prête à passer à l’après-pétrole

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Vue aérienne de la plate-forme offshore Johan Sverdrup  de la compagnie norvégienne Equinor, en mer du Nord, en décembre 2019.
Vue aérienne de la plate-forme offshore Johan Sverdrup  de la compagnie norvégienne Equinor, en mer du Nord, en décembre 2019. Ints Kalnins / REUTERS

Le monde de l’après-pétrole, en Norvège, n’est pas encore pour tout de suite. Face à la chute des cours de l’or noir, provoquée par la pandémie de Covid-19 et la guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite, les ONG et les écologistes espéraient que la pétromonarchie norvégienne accélérerait sa transition écologique. Ils vont devoir attendre.

Dirigé par la conservatrice Erna Solberg, le gouvernement de centre droit est bien déterminé à sauver ce qui reste « le moteur de l’économie norvégienne », selon les mots de la première ministre. Ce secteur représente 20 % des investissements du pays, 30 % de ses exportations, et 200 000 emplois. Il a permis à la Norvège d’accumuler plus de 10 000 milliards de couronnes (environ 902 milliards d’euros) dans le plus grand fonds souverain du monde.

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Avec 2 % de la production mondiale de pétrole, le royaume scandinave n’est pas membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Oslo, toutefois, a décidé de suivre l’exemple du cartel des pays exportateurs de pétrole, en baissant sa production, pour tenter d’enrayer la chute des prix du brut. La réduction portera sur 250 000 barils par jour (soit 13 % de sa production) en juin, puis 134 000 barils, jusqu’en décembre.

Des conséquences graves pour l’emploi

Selon les calculs de l’organisation Norsk Olje og Gass, qui représente les producteurs d’hydrocarbures en Norvège, les investissements pourraient baisser de 10 % cette année et jusqu’à 20 % à 35 % en 2022, avec des conséquences graves pour l’emploi.

Lors de la dernière dégringolade des cours du brut en 2014, plus de 40 000 postes avaient disparu. Cette fois, c’est l’ensemble de l’économie norvégienne qui est touchée. Conséquence du confinement imposé depuis la mi-mars, le taux de chômage est passé de 2,7 % fin février à 14,5 % début mai, et le PIB a chuté de 6,4 % en mars.

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Le gouvernement a donc présenté le 30 avril un plan d’aide au secteur. Au programme : des allégements fiscaux, pour les investissements réalisés en 2020 et 2021, qui pourraient atteindre jusqu’à 100 milliards de couronnes norvégiennes. La ministre du pétrole et de l’énergie, Tina Bru, a comparé le plan d’aide à « une injection dans le bras », destinée à « poursuivre des projets de développement sur le plateau continental norvégien », afin de « sauvegarder des emplois et de maintenir la compétitivité de la Norvège, tout au long de la chaîne de valeur » et de produire des revenus « pour maintenir l’Etat-providence ».

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