Accident mortel dans le nord: l’insoutenable douleur de deux mères

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Les parents et les badauds, qui ont vu l’état de la voiture accidentée, ont eu du mal à comprendre comment il a pu y avoir des survivants. (En médaillon : les victimes Asheel Mutty et Keshav Canhea)

Les parents et les badauds, qui ont vu l’état de la voiture accidentée, ont eu du mal à comprendre comment il a pu y avoir des survivants. (En médaillon : les victimes Asheel Mutty et Keshav Canhea)

Cinq jeunes du Nord ont été victimes d’un accident de la route d’une rare violence, hier 1er janvier, aux petites heures du matin. Ils se dirigeaient vers Grand-Baie lorsque la voiture conduite par Nitish Chinatamby a fait une brusque sortie de route pour percuter un pylône électrique. Si le chauffeur et deux autres passagers s’en sont sortis avec des blessures, Asheel Mutty, 19 ans, et Keshav Canhea, 25 ans, sont morts sur le coup. Le rapport de l’autopsie a attribué leur décès à une fracture du cou et une fracture du crâne, respectivement.

Au domicile des Mutty, Jenny, la mère du jeune homme, se prépare pour les funérailles de son aîné qui se tiendront aujourd’hui. Entre l’incompréhension et la triste réalité, cette habitante de Royal Road, Fond-du-Sac, revient sur les derniers moments de son fils. «Il était avec ses amis, vers minuit, il est rentré pour nous souhaiter une bonne année. Nous avons papoté un peu. Il a même été émotionnel et a demandé à son père de lui pardonner ses erreurs du passé. Ensuite, il m’a informée qu’il sortait avec ses amis pour un instant et ne tardera pas à revenir. Il devait rentrer au plus tard à 2 h 30», raconte Jenny. Quelques minutes plus tard, cette mère de deux enfants reçoit un appel de son beau-frère qui l’informe qu’Asheel a été victime d’un accident de la route et qu’il ne respirait plus…

Elle se souvient alors qu’à maintes reprises, il avait demandé à son fils de ne pas sortir le soir. «Quand il recevait des appels de ses amis, je demandais à ces derniers de ne pas passer le prendre», souligne cette mère dévastée à l’express. Le jeune homme, qui avait été victime d’une agression à arme tranchante l’année dernière, avait été marqué à vie par cet incident, et c’est la raison pour laquelle sa mère avait peur de le laisser sortir le soir. Il venait de rejoindre Grays, il y a deux mois et aidait ses proches financièrement.

«Mo pé al chaké ma» 

Sangeeta Canhea n’arrive pas à croire qu’elle a perdu son fils Keshav Canhea à la fleur de l’âge. Elle souligne que son fils avait un avenir brillant. Il avait obtenu un travail sur un bateau de croisière et il allait prendre du service cette année.

La dernière fois qu’ils se sont parlé, il était minuit, relate Sangeeta Canhea. «Un peu plus tôt, il m’a dit qu’il prend le poulet rôti que l’on avait acheté au supermarché. ‘Ma mo pe al Fond-du-Sac mem, 20h mo sorti, 21h mo pou fini retourné’. Je ne lui ai pas dit non. On a acheté nos vêtements neufs pour le 1er janvier, pour son père, pour lui et moi un peu plus tôt. On est rentrés à la maison. J’étais fatiguée, il est allé se préparer et est venu me dire qu’il s’en allait. J’ai été même choquée qu’il avait déjà mis les vêtements neufs. Je lui ai dit pourquoi il n’avait pas gardé les vêtements pour le 1er janvier. Il m’a répondu : ‘Mo pe al chake Ma.’ À 23 h 45, il m’appelle pour me dire de sonner les pétards et qu’il ne pourra rentrer pour célébrer le réveillon en famille. Je lui ai déclaré : ‘Kifer ta Keshav ?’ Je lui ai demandé de rentrer vite mais à 2 heures, il n’était pas là. Il ne répondait pas à ses appels… Le matin, ma belle-soeur est venue m’annoncer son décès. Je n’arrive pas à croire que j’ai perdu mon fils.»

En chiffres

Déjà deux morts sur nos routes le 1er janvier 2020. Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame a lieu pour le nouvel an. Le lundi 1er janvier 2018, après avoir célébré la Saint-Sylvestre, Mohamed Zinedeen Phutully, âgé de 18 ans, et son frère Falahuddeen Phutully, 24 ans, ont perdu la vie sur la route St-Jean. Le véhicule s’était écrasé contre un arbre et avait par la suite pris feu.

Selon l’Information Room (IR) de la police, de janvier à décembre 2019, il y a eu 144 accidents fatals. Les derniers chiffres de Statistics Mauritius font état de 69 accidents mortels entre janvier et juin 2019. En 2018, le nombre d’accidents de la route avait diminué de 1,9 %, passant de 29 627 en 2017 à 29 075 en 2018. Parmi les accidents de 2018, 132 ont été mortels contre 152 en 2017, soit une baisse de 13,2 %.


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