Abou Obeida, la voix du Hamas omniprésente sur les écrans palestiniens

0
107

[ad_1]

Saisie d’écran d’une apparition d’Abou Obeida en 2014.

L’homme le plus populaire de Palestine n’a pas de visage. Abou Obeida (« le père d’Obeida »), son nom de guerre, apparaît sur les écrans, masqué d’un keffieh rouge qui ne laisse deviner que ses yeux. Il est la voix du Hamas depuis le début des hostilités lancées contre Israël, le 11 mai. Le seul officier à s’exprimer régulièrement dans la branche armée du mouvement islamiste, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, dont la direction vit coupée du monde.

Chacune des interventions de ce porte-parole suscite une vague d’annonces, sur Facebook, entre le Jourdain et la Méditerranée : « Abou Obeida va parler. » Les Palestiniens de Gaza guettent dans un mélange de crainte et de fierté ses promesses de tirs contre Israël. Pour ceux de Ramallah, le centre politique de la Cisjordanie occupée, il est un lien avec ce conflit si proche, que certains observent depuis les collines, la nuit, s’exclamant lorsque la trace d’un tir de roquette annoncé par Abou Obeida passe à travers le lacis de projectiles d’interception du système de défense israélien, Dôme de fer.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La démonstration de force du Hamas contre Israël

Treillis militaire serré sur un torse baraqué, drapeau palestinien sur le cœur, à l’épaule un écusson des Brigades Ezzedine Al-Qassam, Abou Obeida s’exprime d’une voix de gorge assurée. Il était déjà actif durant les trois précédents conflits contre Israël, en 2008, 2012, et 2014. « Mais la 3G n’existait pas alors à Ramallah. Maintenant, tout le monde peut le suivre », note le journaliste Mohammed Najib.

« Il nous donne de l’espoir »

« Je l’écoute lorsque je veux savoir ce qu’il se passe vraiment à Gaza et en Israël. Il nous fait nous sentir forts malgré les destructions. En dépit de l’injustice de ce qui nous arrive, il nous donne de l’espoir », dit Hanine Ali, une institutrice de 25 ans, née à Gaza, qui réside dans un quartier de Jérusalem-Est enclavé derrière le mur de séparation.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Dimanche à Gaza, le massacre de la rue Wehda : « Cette nuit-là, on a tous cru qu’on allait mourir »

C’est toute la logique d’une guerre asymétrique. Abou Obeida est un officier important pour le Hamas : il fait valoir sa résistance à une puissance israélienne bien supérieure à la sienne. Les Palestiniens saluent la fiabilité de ses annonces. Leur certitude que des tirs suivront ses paroles contribue à son prestige. Il a fait rire, le 15 mai au soir, en faisant mine de renverser ce rapport de force, annonçant que le mouvement interrompait ses tirs sur le centre d’Israël : « Par ordre du commandant Mohammed Deif, le couvre-feu à Tel-Aviv et ses environs est levé pour deux heures, de 22 heures à minuit », affirmait-il.

Notre sélection d’articles sur l’escalade des violences israélo-palestiniennes

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: