Abattage de chauves-souris: la presse française accuse Maurice de tuer ses dernières roussettes

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Les récents abattages de chauves-souris entrepris par le gouvernement en octobre inquiètent «Le Figaro».

Les récents abattages de chauves-souris entrepris par le gouvernement en octobre inquiètent «Le Figaro».

Au Figaro, on parle de «paradoxe». Celui de «voir l’île Maurice, terre du dodo, sacrifier ses chauves-souris». Dans un article publié le 31 janvier, le quotidien français s’inquiète des récents abattages de chauves-souris entrepris par le gouvernement mauricien en octobre dernier. Une initiative qui est d’ailleurs surveillée de près par la presse internationale.

D’autant que, rappelle le journaliste Vincent Bordenave, auteur de l’article, «le pays a été un des premiers signataires de la Convention sur la diversité biologique adoptée lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992». Il a demandé l’avis de Christian Vincenot, professeur de renom à l’université de Kyoto.

Ce spécialiste des chauves-souris et conseiller auprès de la partie civile confie son inquiétude quant au fait qu’il ne reste plus qu’une espèce de roussette à Maurice, alors qu’il y a encore quelques années, il en avait trois. «Il ne reste plus que les Pteropus niger qu’on ne trouve nulle part ailleurs à l’état sauvage.» Christian Vincenot indique également le fait que cette espèce est sous surveillance de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN) et que le frugivore est passé de «vulnérable» à «en danger d’extinction» en trois ans.

L’auteur de l’article critique également les raisons avancées par le gouvernement pour justifier cette mesure. Il s’appuie sur les observations de Christian Vincenot, qui souligne que «l’impact des chauves-souris sur les récoltes est en fait minime. La réalité est que l’île est soumise à de nombreux problèmes (changement climatique, autres espèces invasives…) qui affectent sa production. Les Pteropus niger sont le parfait bouc émissaire».

L’express a contacté le ministre Mahen Seeruttun pour une réaction suivant cet article, mais il est resté injoignable. Lorsque l’abattage avait démarré en octobre dernier, il avait fait comprendre que le nombre de roussettes était «trop élevé». Environ 13 000 chauves-souris ont été abattues par les éléments de la Special Mobile Force.


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Lexpress