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Le 2 février, Xie Hanhua, 58 ans, a été envoyée en quarantaine dans un hôtel de Wuhan. « Aucun proche n’a pu l’accompagner, il n’y avait aucun médecin, aucune infirmière pour s’occuper d’elle, et la nourriture était infecte », raconte sa grande sœur. Xie Hanhua est tombée malade à la veille du Nouvel An lunaire, le 24 janvier, le lendemain de la mise en quarantaine de la ville. Elle avait participé à plusieurs repas de fin d’année avec des collègues.
Son état a empiré les jours suivants. Comme des milliers d’habitants de la ville, elle s’est rendue aux urgences : une radio des poumons a révélé les symptômes du coronavirus SARS-CoV-2 (le nom désormais donné par les experts). On ne lui a pourtant pas fait de tests en laboratoire, faute de capacités suffisantes. Son cas restera donc « suspect ». Elle n’aura pas de lit à l’hôpital, qu’une quarantaine sans assistance médicale. « On a tous essayé de mobiliser nos relations, mais, en ce moment, ça ne marche plus. Rapidement, ses symptômes ont empiré », déplore sa sœur.
Face à l’explosion du nombre de cas de Covid-19 (nom donné à la maladie), le Hubei, la province dont Wuhan est la capitale, a adopté une tactique radicale résumée par le slogan : « Embarquez tous ceux qui doivent être embarqués, ne laissez personne derrière », d’après les médias officiels. Lundi 10 février, lors d’une sortie dans les rues de Pékin pour inspecter les mesures de confinement, le président chinois, Xi Jinping, avait appelé à prendre « des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument la contagion ».
Témoignages glaçants
Sur le terrain, cet élan s’est traduit par une politique de mise en quarantaine systématique de toute personne présentant les symptômes de la maladie, parfois par la force, quand des malades refusent d’être séparés de leur famille.
En parallèle à la construction éclair de deux hôpitaux d’une capacité de 2 600 lits, la ville de Wuhan a multiplié les lieux d’isolement, plus ou moins médicalisés. Gymnases, centres d’exposition, hôtels ou écoles ont été transformés en centres d’accueil. En tout, plus de 10 000 lits en centres de soins ont été créés, et 12 500 places supplémentaires pour des isolements sans besoins médicaux.
Dans le même temps, plus de 10 000 professionnels de santé sont venus prêter main-forte aux soignants de Wuhan. Mais ces renforts ne suffisent pas : vendredi 14 février, le Hubei comptait 51 986 cas, sur les 63 851 cas dans tout le pays. D’après la commission nationale de la santé, 1 716 professionnels de santé ont été infectés depuis le début de la crise, et six sont morts.
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