A Washington, la seule statue d’un général confédéré abattue par des manifestants

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La bataille continue autour des statues. Des manifestants antiracistes ont abattu dans la nuit de vendredi à samedi l’unique statue d’un général confédéré érigée dans la capitale américaine, Washington, selon des images diffusées par les médias américains.

La chaîne de télévision ABC7 News ainsi que les différents journalistes présents sur place ont diffusé des images de la statue du général sudiste Albert Pike, mise à bas à l’aide de cordes par plusieurs dizaines de manifestants scandant le slogan : « Black lives matter » (« les vies des Noirs comptent »).

D’autres vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent ensuite les manifestants tentant de mettre le feu au monument tombé au sol.

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Une « honte » pour Donald Trump

Le président américain, Donald Trump, a qualifié sur Twitter cet incident de « honte pour notre pays », a appelé à l’arrestation de ses auteurs, et a accusé la police de Washington de « ne pas faire son travail en regardant une statue être abattue et incendiée ».

La destruction de cette statue a eu lieu à la fin de manifestations marquant le 155e anniversaire du « Juneteenth » (contraction de « juin » et de « 19 » en anglais), jour de 1865 où les derniers esclaves ont été libérés au Texas. Elle intervient également en pleine controverse autour d’un meeting organisé par Donald Trump à Tulsa, dans l’Oklahoma, ville martyre où, en mai 1921, quelque trois cents Afro-Américains ont été massacrés par la population blanche. Un choix qui avait fait polémique, forçant le président à différer son déplacement de vingt-quatre heures.

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De nombreux monuments érigés à la gloire de personnalités du camp confédéré pendant la guerre de Sécession (1861-1865) ont été démolis ces derniers jours aux Etats-Unis. Plusieurs drames, dont la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc qui l’avait arrêté fin mai à Minneapolis, ont forcé le pays à faire son examen de conscience sur le racisme qui a marqué son passé et imprègne encore aujourd’hui la société.

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Le Monde avec AFP



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