A Vilnius, Macron porte une initiative contre les cyberattaques et la désinformation

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Souveraineté : ce mot constitue le fil d’Ariane de la politique européenne d’Emmanuel Macron. Lundi 28 septembre, il a connu une nouvelle déclinaison, cette fois numérique, au début de la visite officielle du président français en Lituanie.

Celui-ci a rendu publique, avec son homologue Gitanas Nauseda et le premier ministre letton, Arturs Krisjanis Karins, une déclaration commune sur la protection des démocraties européennes contre les campagnes de désinformation et de manipulation des scrutins. Premier responsable, avec la Chine et la Turquie ? Le pays même avec lequel la France a entrepris de construire une « architecture de confiance et de sécurité », depuis l’été 2019, c’est-à-dire la Russie.

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Ce paradoxe a été au cœur de la conférence de presse de MM. Nauseda et Macron à Vilnius, dans la soirée de lundi. Le dirigeant français a multiplié les propos empathiques à l’égard de la Lituanie, marquée par le fer soviétique. Mais il a aussi défendu sans broncher sa démarche vis-à-vis de Moscou, malgré l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, sur lequel l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se prononcera à la mi-octobre.

« Nous ne pouvons pas faire comme si l’Europe était une île, loin de la Russie », a-t-il noté, comme si la proximité géographique rendait indiscutable la pertinence de son entreprise diplomatique. « Nous pouvons bâtir un XXIe siècle où nous aurons su dépassionner beaucoup de questions de notre voisinage, a dit M. Macron, parce que j’ai aussi confiance dans le fait que l’autre peut toujours s’améliorer. » Mais l’amélioration est-elle une variable dans le choc des puissances ?

Trois pistes

La déclaration commune des trois Etats membres de l’Union européenne (UE) exprime leur souhait d’aller au-delà d’un simple code de bonnes pratiques face aux cyberattaques et à la désinformation. Estimant que ces phénomènes deviennent « de plus en plus destructeurs et fréquents » et constituent « une menace pour la démocratie et la cohésion sociale », les dirigeants recommandent trois pistes pour le plan d’action, aujourd’hui à l’étude à Bruxelles, qui pourrait aboutir d’ici à la fin de l’année.

La première concerne la sécurité des processus électoraux. Il s’agirait de mettre en place une « réserve d’experts nationaux » à la disposition de chaque Etat membre. Ils pourraient intervenir avant le scrutin ou bien effectuer un retour sur expérience. Emmanuel Macron connaît la réalité de cette menace numérique : son équipe de campagne au sein de En marche !, pendant l’élection présidentielle de 2017, avait été visée par une attaque dont l’origine remontait en Russie, au sein du renseignement militaire (GRU).

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